Organisée en collaboration avec l'université Kasdi Merbah de Ouargla et la Chambre de commerce et d'industrie des Oasis, la rencontre a regroupé les représentants des directions de l'industrie et des mines, ceux des chambres de commerce et d'industrie et des investisseurs de Ghardaïa, Laghouat, Biskra, El Oued, lllizi, Tamanrasset et Ouargla. Les travaux se sont localisés sur l'amendement apporté par l'ordonnance 06-08 du 15 juillet 2006 à la 01-03 du 20 août 2001 portant promotion de l'investissement, ses effets sur le système d'éligibilité, les avantages octroyés, les procédures et la croissance des investissements et présenté par M. Mansouri, SG de l'ANDI. Le bilan 2002-2008 du guichet unique décentralisé de Ouargla qui couvre sept wilayas du Sud-Est a démontré la déficience des investissements à mesure qu'on va plus au Sud et leur prévalence à Ouargla, avec 1560 dossiers pour 73 millions de dinars, El Oued avec 228 dossiers pour 9 millions de dinars et El Oued avec 239 dossiers pour 21 millions de dinars. Les statistiques illustrent également la faiblesse des investissements dans les secteurs productifs et la prédominance du secteur du transport, ce qui dénote une fois de plus l'inexistence d'un esprit entrepreuneurial et d'un investissement visant le développement durable et la création de richesses. Les principales préoccupations des investisseurs présentés autant par les chambres d'industrie et de commerce que par l'association professionnelle des opérateurs économiques de l'oued Righ dénudent les contraintes du Sud non prises en charge par la réglementation en vigueur et qui font que l'investissement et l'exploitation des unités industrielles reviennent plus cher qu'au Nord. On relève notamment les conditions climatiques, l'éloignement des ports, des gisements de matières premières. des marchés, des sources d'énergie et des centres de décision ainsi que l'absence d'infrastructures. A ces contraintes, des solutions sont proposées, notamment l'octroi du régime dérogatoire prévu dans l'ordonnance 01-03 du 20 août 2001 relative à la promotion de l'investissement pour les projets déclarés au-delà de cette date, vu leur implantation dans des zones non développées et classées antérieurement dans la liste des zones à promouvoir, l'extension des avantages fiscaux et parafiscaux, l'allégement des cotisations sociales, la viabilisation des zones industrielles et zones d'activités, la supplantation des câbles électriques aériens par d'autres enterrés pour sécuriser les unités industrielles, développer et moderniser l'infrastructure ferroviaire, équiper et étoffer les services des banques et des douanes et enfin créer la Banque du Sud pour gérer le Fonds du Sud en finançant les projets spécifiques au Sud. A souligner enfin les résultats de l'étude menée par deux chercheurs de l'université de Ouargla sur l'avenir de l'investissement dans le sud du pays qui, malgré la note optimiste quant à l'existence de projets étatiques structurants à l'effet d'entraînement, notent les disparités régionales, le taux important d'analphabétisme et le manque de qualification au sein des populations actives.