La protection de l'environnement et la préservation des espaces verts et des périmètres boisés, n'étant pas à l'évidence le fort des exécutifs communaux qui se sont relayés à la tête de la municipalité depuis l'indépendance, ce sont du coup, les bois et les prés verdoyants de jadis qui sont à l'agonie. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à effectuer une petite virée du côté de ce que les riverains appellent communément « El Merdja », pour mesurer l'étendue du désastre écologique prégnant. Autrefois véritable bouffée d'oxygène pour les promeneurs, et site d'évasion envoûtant, l'espace qui étend son manteau sur une quarantaine d'hectares, voire plus, n'est plus de nos jours qu'un immense dépotoir à ciel ouvert, où s'entremêlent les gravats et les rejets domestiques de toutes sortes. Les générations antérieures et les nostalgiques « Châteaudunois », ne s'identifient plus à cette mascarade environnementale qui a fait que cet inestimable patrimoine naturel, se transforme en champ de bataille et se « ratatine » comme une peau de chagrin. Que reste-t-il à la place de « Djenane El Hakam », de ses arbres décoratifs et ses vergers, et qu'en est-il advenu de cette resplendissante prairie qui couvrait tout le flanc sud de la ville ? Rien. Certes des infrastructures de jeunes et des projets sportifs y ont été implantés (salle OMS, stade du 11 décembre, auberge de jeunes, etc.), mais n'a-t-on pas mis la charrue avant les boeufs en réalisant ce genre de projets en lieu et place d'un site que d'aucuns prédestinaient à l'accueil d'un grand parc d'attraction ? L'idée ne manque pas de pertinence, d'autant plus que le POS de « El Merdja », si son inscription venait à être confirmée est, selon un cadre de l'APC, conçu pour prendre en charge cette préoccupation.