Véritable lieu de détente et d'évasion autrefois, la vaste étendue verdoyante dénommée El Merdja, délimitant au Sud la ville de Chelghoum Laïd, n'est hélas qu'un immense ramassis de gravats de chantiers et de dépôts d'ordures dégageant de forts relents de reliquats de volailles et de poissons moisis. Le temps œuvrant à la consomption de toute chose et l'insouciance des responsables aidant, les quelque 32 ha de prairie magnifiquement boisée jadis, ne sont plus qu'un spectacle de désolation et de détérioration. La sauvage dégradation de cette oasis de paix et de repos ne semble pas émouvoir outre mesure les autorités en charge de la préservation de l'environnement (ou plutôt de ce qui en reste). L'exemple de ces milliers de tonnes de détritus de carrelage qui y sont entreposés chaque jour avec la bénédiction de ces mêmes services, en est la parfaite illustration. L'ampleur des dégâts perpétrés contre Dame Nature est autrement plus alarmante au niveau de la forêt de la zone tampon qui s'intercale, à l'est de la localité, entre la ZI et la zone urbaine. En dehors du fait que ce site en question est notoirement connu pour être un « panier à crabes » où se côtoient les délinquants et les adeptes de Bacchus, l'endroit a, dans le cadre de la réalisation d'une piste de pose de conduite d'AEP, connu dernièrement l'abattage de dizaines d'arbres de pin d'Alep. Cela dit, passons sur la lente consomption qui provient de l'entassement ahurissant au beau milieu de cette aire boisée de monticules d'immondices en tout genre.