Placé sous l'égide du ministère de la formation professionnelle, le centre national de l'enseignement professionnel à distance (CNEPD), a été créé en soutien au système éducatif et pour garantir l'enseignement et la formation à distance à différentes franges de la société. A vocation régionale, l'antenne de Constantine coiffe six wilayas à savoir Batna, Biskra, Jijel, Mila et Khenchela, et un peu moins de 1300 candidats en bénéficient cette année. Un chiffre dérisoire bien en deçà des attentes du CNEPD, selon son directeur, au vu des possibilités offertes par le centre en matière de formations diplômantes et qualifiantes. Le centre dispense en effet 19 formations dans diverses spécialités, dont le marketing, la comptabilité, la gestion informatique, l'optique, l'optique lunetterie et autres ; des formations qui durent de 12 à 36 mois, sanctionnées par des diplômes reconnus par les instances officielles dont la Fonction publique. Le centre assure, en outre, des formations de perfectionnement et de recyclage destinés aux professionnels des différents secteurs d'activités pour le renforcement de la promotion sociale. Notons, toutefois, que pour certaines spécialités, notamment celle de moniteur d'auto-école, les candidats ont trouvé des difficultés à s'intégrer dans ce domaine d'activités. La direction des transports, et malgré la signature d'une convention avec le CNEPD, exige depuis 2005 des diplômés une expérience minimum de deux années avant de délivrer l'agrément indispensable à l'exercice de leur fonction, c'est-à-dire l'ouverture d'une auto-école. Une condition difficile à remplir pour la simple raison que les gérants d'auto-écoles en activité, rechignent à les recruter, voyant en ces jeunes diplômés des concurrents potentiels, qui après deux années d'expérience, pourraient investir ce créneau et ainsi leur couper l'herbe sous le pied. Ceci dit, la direction du CNEPD assure que hormis les difficultés rencontrées dans cette spécialité, les diplômés issus du centre ont en majeure partie pu accéder au marché de l'emploi sans trop de soucis. Une affirmation à prendre néanmoins avec des réserves, car aucune statistique ne peut l'étayer. Toujours est-il, le constat que l'on peut faire à ce jour est que la formule proposée par le CNEPD ne semble pas attirer outre mesure les candidats. Est-ce par manque d'informations, ou bien faudrait-il penser à introduire de nouvelles spécialités plus en adéquation avec les besoins du marché du travail ?
