Les épreuves du brevet de l'enseignement moyen (BEM) et celles du baccalauréat approchent. Elles ont déjà été annoncées par la fébrilité qui a gagné les enseignants spécialistes des cours de rattrapage. Au moyen de certificat médical, d'arrêt de travail ou même de complicité avec d'autres collègues, certains en arrivent jusqu'à se porter pâles. Dans une salle de classe mise à leur disposition par un directeur d'établissement scolaire complaisant ou dans un local loué, ils préfèrent s'occuper de la quarantaine de jeunes candidats au baccalauréat. Chacun de ces derniers paiera 3000 DA/mois pour une matière. Ce sont en majorité des élèves issus de la classe en charge de l'enseignant en question. Les parents sont prêts à tout pour réunir toutes les conditions de réussite au bac de leur progéniture. Ce diplôme obnubile les esprits. Y compris celui des effectifs en poste dans les services de la commune et ceux de la daïra. Les premiers sont harcelés de demandes de documents d'état civil. Les seconds, pour établir la carte nationale d'identité (CNI) sans laquelle le candidat ne peut en aucun cas concourir. D'où le branle-bas de combat largement visible à la daïra d'Annaba vers les services de laquelle affluent des centaines de jeunes du palier moyen et du secondaire. « En l'espace de quelques heures, j'ai réussi à disposer de ma carte nationale d'identité. Aux guichets du dépôt de dossier de demande, les agents sont très disponibles pour répondre à toutes les sollicitations. Pour peu que le dossier soit complet, la carte est établie en un temps très court. Ce qui doit me permettre d'éliminer cette préoccupation et de me concentrer sur mes révisions », a affirmé Wassim D., candidat au baccalauréat session 2007. Depuis pratiquement le début du mois d'avril, la mobilisation est générale dans cette daïra. Les effectifs travaillent jour et nuit. Pour la seule journée du 1er mai, 300 CNI ont été établies. Tout a été fait pour permettre aux jeunes demandeurs de retirer leur carte d'identité en un temps record. Les autres prestations, comme l'établissement des cartes grises ou les passeports, ne sont pas occultées. Dans cette administration, célérité et efficacité sont de mise pour contrôler, établir et satisfaire les administrés sans distinction de leur position sociale, âge ou sexe.