Que ce soit sous la casquette partisane ou indépendante, plusieurs dizaines de candidats sont en lice pour tenter, le 17 mai, de décrocher un, deux ou les sept sièges de membres représentatifs de la wilaya d'Annaba à l'Assemblée populaire nationale. Certains ont entamé leur campagne électorale sur les chapeaux de roue. D'autres ont préféré le faire sans tapage avec un travail de proximité consistant à visiter les quartiers et les cités défavorisés pour enregistrer les préoccupations des habitants. Les plus opportunistes ne bougent pas, si ce n'est pour colporter des prétentions avec la certitude de la mise en route par le pouvoir de la politique des quotas d'attribution des 7 sièges. « En fait, ces élections ressembleront à celles passées. C'est-à-dire entourées d'une apparence de transparence. En fait, les quotas sont déjà attribués. Il n'y en aura pas pour tout le monde, bien sûr », affirme un des cadres du FLN, parti pour mettre définitivement fin à ses activités politiques. Il y a les girouettes dont celles de la liste RND d'Ahmed Ouyahia. Des listes desquelles ont été évacués les anciens baroudeurs ayant une aura auprès des électeurs. Sur cette liste figurent plusieurs girouettes. Elles ont choisi le volte-face politique en s'inscrivant sur la liste de ce parti, en perte de vitesse. Ils ont offert des cadeaux pour tenter de mobiliser, en leur faveur, la pertinence de certains représentants de la presse ou pour tempérer l'impertinence d'autres à leur égard. Cette campagne a la particularité de mettre bien en évidence les acteurs du « girouettes-show » à la férocité caricaturale, appliquée sous une forme très subtile. Comme pour le FLN qui n'arrive pas à trouver ses marques. Ces candidats n'attirent plus les foules, y compris dans les communes qui furent leurs bastions comme Annaba, Aïn Berda, Chorfa, El Eulma. Mohamed Salah Zitouni lui porte préjudice. Ce sénateur, fraîchement élu, a bénéficié d'un don social qui lui a été remis par le wali à l'occasion de la fête du 1er Mai. La guéguerre fait toujours rage à El Islah. C'est sous cette étiquette que les candidats redresseurs semblent mener la barque de la campagne électorale. Ils ont en face d'eux les fidèles de Abdallah Djaballah, inscrits sur la liste des écologistes du Mouvement national pour la nature et le développement. Sur chacune des listes partisanes ou indépendantes, les acteurs du « girouette-show » sont nombreux. Ils sont bien connus pour leur turpitude. A neuf jours du grand rendez-vous, des candidats faisant figure de tête de liste sont déjà bien émoussés, particulièrement ceux des petites formations politiques. Il y a ceux qui y croient toujours, comme au PNSD, au MSP, à El Infitah, au PT, et ceux de la liste indépendante de Aïssa Menadi. Ceux-là s'emploient à promouvoir l'idée d'une Assemblée populaire nationale totalement au service du peuple et non au service des tenants du pouvoir. Cependant, de l'engouement de la veille et des premiers jours de la campagne électorale, il ne reste presque rien. Les permanences électorales se sont vidées, les candidats sont déjà fatigués. Seul fait remarquable, la motion de soutien du barreau d'Annaba à une avocate candidate. Quelques jours avant le lancement de la campagne, les membres de ce barreau l'avaient sanctionnée en prononçant contre elle une suspension de 3 années de toute activité.