Les activités gouvernementales seront gelées durant les 19 jours de la campagne électorale. La majorité des ministres quitteront leurs bureaux et seront mobilisés sur le terrain de campagne. En plus des trois chefs de l'Alliance présidentielle, qui animeront officiellement une série de meetings, d'autres ministres quitteront leurs bureaux pour rallier le mouvement. «La majorité des membres du gouvernement seront sur le terrain de campagne», a confié à L'Expression un membre de l'Exécutif. Ce responsable précise que les ministres sont en pleine préparation de leurs programmes de sorties. Le Premier ministre réunira demain son staff, soit 48 heures avant le coup d'envoi de la campagne électorale. Cette réunion ordinaire aura pour objet de faire le point global sur les dossiers en attente, mais également sur la gestion de l'événement politique. Avant de décharger son équipe des contraintes professionnelles, M.Ouyahia aura certainement des instructions à transmettre. «La réunion de demain sera, sans doute, la dernière du genre pour nous libérer et nous consacrer à l'activité électorale», explique notre interlocuteur. L'agenda du gouvernement sera, donc, gelé durant les 19 jours à venir. Ni Conseil des ministres et encore moins de réunions du gouvernement. Tous les rendez-vous de travail seront reportés après le 9 avril prochain. L'urne constituera, désormais, la principale préoccupation des états-majors. Cette période ne sera pas de tout repos pour les ministres. Ces derniers auront du pain sur la planche. Que ce soit sous la casquette partisane ou celle du mouvement associatif, les collaborateurs de Ouyahia partiront à la chasse d'un électorat dormant. «Ce n'est pas le moment de se reposer, nous sommes appelés à travailler sérieusement pour défendre les couleurs de notre candidat et nos partis», explique notre interlocuteur. Pour preuve, ce responsable avance: «J'ai pas moins de dix sorties à effectuer durant la campagne électorale à mon propre nom et quatre au nom du parti.» Ces sorties seront effectuées principalement au niveau des daïras et des grands centres urbains de différentes wilayas. Cette action vient compléter celle menée par les hommes du Président. En effet, sept responsables sont chargés d'animer la campagne du candidat Bouteflika à travers le territoire national. Il s'agit des trois chefs de l'Alliance présidentielle, MM.Belkhadem, Ouyahia, Bouguerra, et des présidents des deux chambres parlementaires MM.Ziari, et Bensalah, le représentant de la famille révolutionnaire, M.Abada, et Sidi Saïd de l'Ugta. Tous pour un seul but, celui de faire la promotion du programme du candidat Bouteflika et vendre son produit pour capter le maximum d'électeurs. En tout et pour tout, environ 55 grands meetings sont inscrits dans l'agenda de campagne du président-candidat Bouteflika. Le candidat Bouteflika aura, pour lui seul, plus d'une dizaine de meetings à animer durant les 19 jours de campagne. A l'instar des ministres, les partis «actionneront» également leurs sénateurs et les députés pour sensibiliser les citoyens. En prévision de ce rendez-vous, les deux chambres parlementaires ont bloqué l'activité législative jusqu'à la fin de l'élection, et ce, pour s'investir à fond dans le travail de motivation des électeurs. Voulant assurer une victoire écrasante, l'entourage du candidat joue toutes ses cartes. Moyens humains et matériels sont investis pour garantir la victoire. Ceci dit, la bataille sera assez rude pour les autres candidats en lice.