La campagne électorale s'est achevée, hier, avec les derniers coups de baroud des têtes de liste des 18 partis et de 5 autres de candidats indépendants. La majorité des 145 prétendants des 7 sièges représentatifs de la wilaya d'Annaba à l'Assemblée populaire nationale ne se sont pas tellement pour tenter d'attirer les électeurs en leur faveur. A de rares exceptions, têtes de listes et colistiers se sont endormis sur leurs lauriers. Ils paraissaient ne pas être convaincus de ce qu'ils disaient ou faisaient. Hormis Wahiba Boulanouar, Ouarda Khalfa et Bayaza Chebli, les 33 femmes têtes de liste ou candidates intégrées au titre de figurantes par des partis politiques, connus pour leur misogynie, n'ont pas tellement eu droit à la parole. Certaines ont été casées pour servir d'alibi. Seul le RCD tire son épingle du jeu en faisant appel à une avocate. D'autres partis politiques les ont classées sur leur liste dans une position d'androphiles comme ils aiment à les qualifier. Elles étaient pourtant là, ces 33 femmes de toutes les catégories sociales. Elles se voulaient l'égale de l'homme. Durant cette campagne, on les a beaucoup vues lors des meetings, des rencontres-débats et des contacts directs avec les citoyens. Ce n'était pas des androphiles, mais des mères de familles ou des jeunes filles ayant pris pour amoureux leur pays, et pour passion l'Algérie. Leurs idées étaient meilleures que celles des hommes. Plus sensées et plus réalistes aussi. Elles n'ont pas eu la chance de les développer publiquement. Certaines l'ont fait en aparté, à l'image de celles figurant sur la liste du Rassemblement national populaire. Ce parti a su également placer les femmes qu'il fallait au niveau de ses permanences électorales. Celles aussi qui accompagnent Aïssa Menadi, tête de la liste Algérie la Fierté. Ce dernier a montré une présence de tout instant sur le terrain des opérations. Hier, dernier jour de campagne, il a fait salle comble au cinéma Ifriqiya. Tout autant que les femmes en campagne, elles étaient aussi nombreuses à assister aux différents meetings des partis politiques et des candidats indépendants. A Annaba, les femmes ont été toujours les plus nombreuses à se rendre à l'isoloir. En sera-t-il de même ce 17 mai, à l'occasion de ces élections législatives ?