Dans le cadre de ses activités de sensibilisation contre les hépatites B et C, l'association SOS hépatites vient de réaliser un sondage d'opinion pour évaluer la perception des maladies, particulièrement les hépatites B et C au niveau du Grand Alger. Cette mini-enquête qui a concerné un échantillon de 300 personnes a été réalisée sur une période de quatre mois, entre décembre 2006 et mars 2007. Les questionnaires portant sur toutes les maladies et particulièrement les hépatites étaient destinés à une population âgée de 18 à 55 ans. Le président de l'association SOS hépatites, M. Boualag, a tenu à signaler, dans une conférence de presse organisée hier à la maison de la presse, que cette enquête a pour objectif de sensibiliser et aussi attirer l'attention des autorités sanitaires sur toutes ces maladies. Pour lui, au-delà des sondages et des enquêtes, des campagnes de dépistage de personnes à risque doivent être rapidement organisées. « Elles restent l'unique moyen de cerner et de prendre en charge ces maladies. » Ce sondage qui a été réalisé par une agence de communication SHM a omis certaines caractéristiques des sondés à savoir le niveau d'instruction. Ainsi, les résultats de cette enquête ont montré que les personnes interrogées connaissent mieux les dangers du VIH/sida que toutes les autres maladies. Le diabète, l'hypertension et le cancer viennent en seconde position et constituent, selon les personnes interrogées, les maladies chroniques qui présentent une sérieuse menace pour la santé publique. Ils sont 86,2% à répondre que le VIH/sida est actuellement une sérieuse menace contre la population algérienne contre 17,2% pour les hépatites. Lesquelles viennent en dernière position après le diabète avec 68%, le cancer 66%, l'HTA 48% et la tuberculose 22%. Interrogés sur les moyens leur permettant d'être informés sur les maladies, les modes de transmission, les traitements disponibles, la majorité des sondés affirme être informés par la télévision puis vient l'entourage, la radio, le corps médical, l'internet et les associations. Les résultats ont aussi révélé que sur l'identification de l'une des maladies au sein de l'entourage familial, le diabète est classé en tête avec 56%. A propos des modes de contamination de l'hépatite C, 96% des personnes interrogées affirment que les relations sexuelles non protégées constituent une première source de contamination, 95% avec du sang infecté, 94% pensent qu'elle se fait avec des aiguilles contaminées, 82% par la transfusion sanguine et enfin 80% par un matériel médical non stérilisé qui est en fait, selon Boualag, la première source de contamination pour ce qui est de l'hépatite C. Il a, par ailleurs, annoncé le lancement de trois autres enquêtes à partir du mois d'octobre prochain sur la perception des hépatites en Algérie. La première enquête sur les hépatites B et C sera réalisée dans 10 wilayas du pays, les deux autres concerneront les médecins généralistes et la prise en charge des hépatites B et C par les médecins spécialistes. Toujours dans le registre des actions, le président de SOS hépatites a annoncé la création à Alger d'un centre documentaire africain sur les hépatites après avoir été désigné par l'Association européenne des patients atteints des hépatites (ELPA) en marge des travaux du 42e congrès annuel de l'Association européenne pour l'étude du foie (EASL) qui s'est déroulé du 11 au 15 avril dernier à Barcelone.