« Le dépôt ou non du préavis d'une grève illimitée des travailleurs du Grand Hôtel d'Oran, suite à la privatisation de cet entreprise touristique, dépendra des résultats de la prochaine réunion qui regroupera les responsables de la société de gestion et de participation (Gestour) et le conseil syndical, prévue samedi prochain à Alger », a indiqué le secrétaire général de ce conseil lors de l'assemblée générale des 65 travailleurs de l'entreprise hôtelière, tenue hier au sein même de l'édifice. L'assemblée devait se tenir mardi dernier mais a dû être reportée suite à une correspondance parvenue de Gestour d'Alger faisant état de la disponibilité de cette société publique, propriétaire de l'hôtel, à dialoguer sur « les griefs » ayant motivé le personnel de celui-ci à déclencher la grève illimitée. « En fait, notre action syndicale n'a rien à voir avec la concession de l'Etat à un privé », a déclaré le secrétaire du conseil syndical lors d'une entrevue tenue avant l'assemblée générale. « Notre souci majeur n'est autre, ajoute-t-il, que le respect total de l'article 2 alinéa C de la convention de branche signée le 30 septembre 2006 entre la fédération nationale des travailleurs des secteurs du commerce et du tourisme et la GSP Gestour. » Cet article stipule clairement, selon l'orateur, qu'« en cas de privatisation d'une entreprise touristique, une prime égalant deux mois de salaire par année d'ancienneté sera accordée à tous les travailleurs désirant quitter volontairement l'entreprise. » Selon lui, tous les travailleurs sont intéressés par cette mesure en cas où cet article serait appliqué dans sa globalité.