Le programme d'activité de l'entreprise vient d'être arrêté. Il doit être au préalable approuvé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE). L'ensemble des EGT (Entreprises de gestion touristique) a enregistré en 2002, une augmentation de 22 % du chiffre d'affaires, traduite par une valeur ajoutée consolidée et améliorée de 19 % par rapport à 2001. Ces résultats ont été réalisés sans toutefois qu'il soit procédé à une révision à la hausse des prix des prestations de services assurées par les structures hôtelières. Celles-ci ont consenti un effort de compression des charges durant l'exercice précédent. Le bilan a été approuvé lors de la réunion des PDG des EGT, organisée par la Société de gestion des participations (SGP) Gestour les 16 et 17 février dernier. Au cours de cette rencontre, Gestour a arrêté son programme d'activités pour 2003 et 2004. Ce plan vise essentiellement un double objectif : mise à niveau des infrastructures et formation du personnel. En perspective, la SGP compte dégager une meilleure formule de partenariat et/ou de privatisation des unités dont elle a la charge. Il est recommandé à chaque EGT de formuler des propositions qui auront pour approche, la pérennité de l'activité et le maintien de l'emploi. Quatre principales formules ont été identifiées pour le moment. Quelques unités sont, ainsi, aptes à subir une privatisation totale à travers une cession à un repreneur privé ou à une société de salariés qui sera dès lors créée par les travailleurs. Il s'agit des structures facilement “manageables” qui, en d'autres termes, peuvent être gérées aisément. L'ouverture de capital de 1 % jusqu'à 100 %, de quelques hôtels est en outre, envisageable. Cela correspondrait, selon M. Louanchi, directeur central à Gestour, à un apport de capital qui permettrait une réhabilitation ou un investissement. Des structures telles que Sofitel et Mazafran, gérées respectivement par les chaînes française Accor et koweitienne Es Safir et Albert 1er sont incluses dans cette catégorie. L'entrée en Bourse constitue la troisième formule préconisée par Gestour pour entre autres, l'hôtel El Djazaïr et l'EGT Biskra. Parallèlement à cela, il y a lieu de rappeler la privatisation d'un lot des quatre hôtels, chapeautée par le département de M. Temmar en collaboration avec la Banque mondiale. L'opération a touché El-Aurassi (Alger), les Zianides (Tlemcen), Tahat (Tamanrasset) et les Andalouses (Oran). La Banque d'affaires qui accompagnera cette action sera connue incessamment. La SGP reprendra aussi, toutes les formules envisagées auparavant par l'ex-Conseil de privatisations présidé à l'époque par le Dr Mebtoul. Il s'agit du Grand-Hôtel d'Oran, du Cirta et du Panoramique de Constantine, de l'Hôtel d'Orient de Annaba, du Djanoub de Ghardaïa, du Hidhab de Sétif et du Chélia de Batna. Par ailleurs, Gestour compte se lancer dans la création d'une chaîne hôtelière de 2 et de 3 étoiles dans les grands centres urbains de type Ibis. Cette catégorie est fortement demandée dans les villes. Les responsables de la SGP ont, au cours de cette réunion, insisté sur la formation du personnel, notamment sur les métiers de base à savoir l'hébergement, la restauration…en utilisant les infrastructures appropriées. Un partenariat avec des chaînes de renommée mondiale telles que Accor est, à ce propos, sérieusement envisagé. Dans le but d'améliorer le management des hôtels, la Gestour a saisi les établissements de formation hôtelière pour actualiser les programmes datant des années 70. Un grand intérêt est également accordé au rajeunissement du personnel afin d'assurer une meilleure relève. Toute cette panoplie de propositions sera soumise pour étude et approbation au Conseil des participations de l'Etat (CPE) qui se réunira bientôt. Par ailleurs, Gestour organisera les 12, 13 et 14 du mois en cours une journée d'étude sur le thermalisme à Hammam Bouhanifia dans la wilaya de Mascara. B. K.