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Jeu et enjeu
Publié dans El Watan le 17 - 05 - 2007

On en parle de plus en plus : Canal + envisage sérieusement de s'ouvrir sur le Maghreb en proposant un bouquet spécialement conçu pour cette partie du monde.
C'est Media Overseas, filiale à 100% du groupe Canal et opérateur de la chaîne Canal+ et de Canalsat à l'international, qui a été chargée de préparer une offre destinée aux pays du Maghreb, à l'image (c'est le cas de le dire) de ce qui a été fait en Afrique subsaharienne par cette même société par le biais de Multi Tv Afrique. Pour l'heure, on ignore tout du contenu de ce projet qui sera, dit-on, finalisé incessamment. De même qu'aucune information n'a filtré sur son montage financier, notamment sur la manière dont il sera commercialisé. Seule certitude, les tractations avec les autorités algériennes pour l'obtention de l'agrément serait très avancées et selon certaines sources crédibles, côté français, la formule pourrait entrer en application à la fin de cette année. En fait,si les publics maghrébins (algérien, marocain et tunisien principalement) ont toutes les raisons d'être intéressés par une telle entreprise qui apportera sûrement une solution au calvaire du piratage, c'est davantage son prix à la consommation qui est attendu par une masse de téléspectateurs évaluée à plusieurs millions. Pour Canal +, cette masse représente assurément un marché potentiel qui mérite aujourd'hui une tel investissement d'autant qu'au Maghreb, on s'est avec le temps forgé des habitudes de consommation très tenaces à force de suivre le chemin sinueux des chaînes cryptées... à moindre frais. Si les Algériens, comme les Marocains ou les Tunisiens, devant la morosité de leurs télés nationales respectives, ne peuvent plus se passer des bouquets livrés par les hackers, il reste que le rapport qualité/prix du produit qui leur est réservé ne doit pas avoir des prétentions excessives. En d'autres termes, pour que le projet réussisse, il faudrait que le bouquet Canal soit d'abord, à quelques variantes près, de la même veine que celui destiné aux télévisions occidentales, ensuite mis à la portée des bourses modestes. De ce point vue, on peut légitimement se demander comment le groupe Canal se prendra-t-il pour tenter de faire concurrence au produit TPS, installé depuis longtemps dans les esprits, qui arrivait (et arrive toujours mais moins fréquemment qu'avant) via le décodage forcé en contrepartie d'une contribution presque symbolique (100 dinars soit 1 euro par semaine). Il y a donc dans ce projet des impératifs de commercialité qui conditionnent son avenir et qui se résument à cette question : libérer un bouquet adapté aux habitudes de consommation et à la culture du Maghreb tout en respectant le label de la boîte, de surcroît le mettre financièrement à la disposition du plus grand nombre est-il rentable pour Canal + ? C'est tout l'enjeu d'une telle aventure médiatique dont les motivations ne sont pas seulement financières puisqu'en arrière-fond c'est le développement de la francophonie dans ces régions qui est également visé. Mission périlleuse pour la puissante multinationale qui a longtemps observé le mouvement télévisuel dans cette partie du globe avant de se décider ? Plutôt délicate, rétorqueront d'aucuns, dans la mesure où l' expérience Canal Horizon, tentée dans les années 9O, a été pour le moins catastrophique. Avec un bouquet “étudié” pourtant, dans lequel ne figuraient pas les grandes affiches mondiales et européennes de football et évidemment les films licencieux, Canal + s'est cassé les dents en offrant un programme que les Algériens ne trouvaient pas enthousiasmant. Selon les dires de la filiale qui parraine le nouveau projet, cette faillite de Canal horizon a été précisément étudiée pour éviter de tomber dans le même travers. Il y a pense-t-on un équilibre à assurer, mais à quel prix ? D'autant que d'autres concurrents se sont déjà emparés d'une part du marché comme le groupe saoudien ART qui a fait une percée remarquable en mettant en vente des cartes annuelles à des tarifs très abordables pour un programme arabe et maghrébin (le foot justement) foncièrement séduisant. ART vient de rajouter dans son bouquet les émissions de AB Sat pour mieux consolider son influence médiatique dans la région. C'est dire que le Maghreb est devenu malgré lui une convoitise satellitaire qui bouscule le règne des télés locales, notamment en Algérie où on ne semble pas encore prendre conscience de l'étendue du risque à laisser aux autres le champ de la télévision. Hermétiquement fermé dans notre pays, cet espace est en train de s'effilocher petit à petit avec la venue de puissants groupes spécialisés dans l'audiovisuel qui défendent d'abord leurs propres intérêts. Pourquoi donc une ouverture à sens unique ? Pour une fois, dans cette campagne présidentielle qui a duré trois semaines, de nombreux partis ont dénoncé le monopole étatique sur la télévision nationale et ont demandé la démocratisation du petit écran. Il y a urgence... politique et économique. Et quand Ouyahia abonde dans cette direction, cela veut tout dire...

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