Le plus gros des bouleversements qui découleront du nouveau PDAU interviendra pour la ville de Béjaïa dans des chapitres reconnus d'ores et déjà sensibles. En matière d'urbanisme, et de foncier, les contraintes seront dans les délocalisations des interférences (industries, casernements) avec la visée touristique du plan, réaménagement des ZHUN et rationalisation de leur occupation, restructuration des quartiers spontanés (les démolitions seront inévitables pour récupérer des espaces), réhabilitation des noyaux historiques, distraction des futurs boulevards, création d'espaces publics de qualité, lancement de zones d'habitat sur les piémonts…. Bien évidemment, une telle carte pour Béjaïa ne peut s'envisager probable qu'avec une conduite rigoureuse de l'environnement. Désaffection des décharges publiques, centres d'enfouissement, aménagement des berges de la Soummam, désaffectation des carrières, curage des canaux, reboisement des forêts…sont au chapitre. Pour que faire se peut, il y a lieu de lever des contraintes inexorables. Au centre de celles-ci, il y a incontestablement l'homme. La notion d'urbanisme est pour M. Boutrid, l'architecte conseil, liée à l'évolution socioculturelle du citoyen. Or, la notion du beylik chez ce dernier se conjugue aux réflexes de bureaucratie qui sont le propre des organismes de gestion des choix urbanistiques. Ce qui présage de répulsions des décisions drastiques à prendre, démolitions, uniformisation des architectures particularisantes et délocalisations notamment. Il y a lieu d'ajouter à cet esprit le difficile travail de convergence vers la vocation structurante. Sur le plan des échantillons à restructurer, il est relevé une sérieuse anarchie urbaine (densité hétérogène, suréquipement d'une partie du tissu urbain,…), et une rareté du foncier. C'est donc toute une bataille à livrer ; mais comme le nerf de la guerre c'est l'argent, un dédommagement jouera sur le temps contre les répulsions, nous expliquent les concepteurs du plan. De plus, la nouvelle loi ne préconisant pas les coups de force mais s'avérant plutôt empreinte d'une logique participative de l'urbanisme, l'optimisme efface l'utopie. Les associations professionnelles et citoyennes, l'élu, l'Etat et le citoyen sont donc en appel pour faire vivre ce plan.