Des fonctionnaires de l'APC de Béjaïa, réunis en une coopérative immobilière depuis le milieu des années 1990, attendent toujours qu'un terrain d'assiette leur soit affecté pour la construction de leurs logements. Les membres de la coopérative dénommée Les beaux quartiers, qui affirment agir au nom de leurs pairs de trois autres coopératives, (200 postulants concernés) soutiennent qu'un terrain leur avait été affecté du côté de Targa Ouzemmour, non loin de l'enceinte de l'OPOW, le complexe sportif de Béjaïa, avant que celui-ci ne leur soit retiré pour le motif que l'assiette devait servir à l'installation d'un équipement public, un CEM en l'occurrence. Un autre terrain a été une nouvelle fois attribué aux coopératives, non loin du premier mais le soulagement des concernés ne durera pas longtemps puisque un autre organisme viendra faire valoir ses droits sur la parcelle et bloquer l'opération. « Nous avons pourtant payé rubis sur l'ongle les droits d'acquisition du terrain, plus de 3 millions de dinars s'il vous plaît, et le pire c'est que nous faisons partie des victimes de l'affaire Khalifa puisque nous avons eu le malheur de confier nos économies, dans le cadre de notre association, aux caisses de la banque aujourd'hui fermée », se plaint encore un membre de la coopérative les beaux quartiers. Nos interlocuteurs, qui disent avoir épuisé leur patience, soulignent par ailleurs le fait qu'ils sont en quelque sorte pris en otages par la situation puisque l'option prise pour la formule de la coopérative immobilière les empêche de postuler à d'autres formules d'acquisition de logements. Enfin, l'on suggère l'existence de blocages au niveau des circuits de l'administration pour expliquer tout le temps mis pour solutionner le problème. Le cas exposé par les membres de la coopératives Les beaux quartiers, est loin d'être un cas isolé. Nombreuses associations similaires butent toujours sur la rareté du foncier et quand des parcelles de terrain sont dénichées, la confusion juridique qui continue à marquer le patrimoine se prolonge souvent en d'interminables bras de fer via les tribunaux.