Les chantiers de construction de logements, initiés par l'agence foncière locale, se trouvent actuellement à l'arrêt pour cause de réserves des services techniques concernés. Ce sont trois projets implantés dans le périmètre urbain, à la périphérie du quartier de Sidi Ahmed, qui demeurent dans l'incertitude. Deux coopératives immobilières, la première dénommée El Wikala, la seconde Saldae, ont une consistance respective de 10 et 7 logements en plus de bureaux et locaux commerciaux. L'instruction du dossier par les services de l'urbanisme au niveau de l'APC et de la wilaya avait conduit à l'émission de réserves quant à la mise en branle du premier projet : un sol traversé de réseaux (gaz, électricité, AEP et assainissement). Une levée de réserves qui a nécessité un temps appréciable avait permis la relance des travaux et on nous apprend à ce propos que vingt pieux sur les vingt-cinq programmés ont été posés. Mais, apparaît encore une conduite de gaz qui a « demandé à la Sonelgaz 6 mois d'intervention pour la déplacer ». Les travaux n'ayant pas dépassé les 10 % requis après 3 ans d'âge du chantier, le permis de construire était donc devenu caduc. Comme l'exige la réglementation, pour ce cas de figure, un dossier de renouvellement est déposé auprès des services de l'urbanisme de la municipalité. Mais à « la surprise » du maître d'ouvrage, l'agence foncière communale, une réserve sur l'alignement lui est signifiée, ce qui le fera sortir de ses gonds estimant que « des réserves ne peuvent être émises dans une demande de renouvellement de permis de construire, car les instructions sont levées telles qu'indiquées dans le premier dossier ». A ce jour, la situation n'est pas débloquée. La coopérative Saldae longeant le lycée El Hammadia avait, elle, fait l'objet d'une action de cet établissement pour dénoncer le bruit provoqué par le travail de la foreuse, perturbant la quiétude des élèves. Malgré l'instruction faite à l'entrepreneur d'aménager le temps d'intervention de cette machine en dehors des heures de classe, un télégramme, indique-t-on, émanant de la DUCH de la wilaya intimera à l'agence foncière d'arrêter les travaux. La direction de l'éducation poursuivra en référé le maître de l'ouvrage. Les conclusions de la justice seront établies par « l'éloignement de l'édifice en construction de 11 m de l'établissement », ce qui manifestement ne pose plus le problème de vis-à-vis. Les facteurs de nuisance justifiant un arrêt des travaux étant récusés, les services de l'urbanisme sont donc informés de la reprise du chantier. « Trois mois après le redémarrage qui occasionnera un engagement financier de 7 millions de dinars, on reçoit, informe-t-on du côté de l'agence foncière, un arrêté d'annulation du permis de construire ». La décision aurait été motivée par une marche des lycéens. Le projet connaîtra donc une deuxième suspension. Le troisième projet, au profil social, est le plus consistant. 92 logements de type LSP se verront affecter un terrain d'assiette à Sidi Ahmed, camp supérieur. La conformité au POS est avérée. Des panneaux publicitaires pour la promotion de ces logements sont posés à la lisière des lieux. Un dossier sera déposé en 2002 auprès de l'APC qui alors émettra des réserves dont la pose d'une clôture sur la face nord, car donnant sur un cimetière. Pour l'agence foncière qui « se base sur les limites juridiques du POS », c'est à l'APC que revient la mise en place d'un tel ouvrage. Cette pierre d'achoppement retardera davantage le projet qui risque par ailleurs d'être carrément abandonné surtout après la dissolution des agences locales. Une dissolution qui a mis en veilleuse d'autres projets LSP, dont 136 logements prévus à la cité Soumari et l'affectation d'assiettes pour l'additif au programme des coopératives immobilières, soit 180 logements.