Cette exposition-hommage, organisée dans le cadre de la manifestation « Alger 2007, capitale de la culture arabe » permettra aux esthètes de redécouvrir et d'apprécier à sa juste valeur le travail effectué par cette talentueuse femme. C'est au cours d'un point de presse donné au cercle Frantz Fanon que le fils de la défunte, Mahieddine, et la directrice du Musée des beaux-arts d'Alger, ainsi que la commissaire de l'exposition ont évoqué cette grande dame au talent avéré. Mme Dalila Orfali a rappelé à l'assistance que l'œuvre de Baya qui avait apporté, dans les années 1940, un langage plastique nouveau, a toujours embarrassé les critiques d'art aussi bien nationaux qu'étrangers. L'artiste a bouleversé la vision admise de l'art. « L'art de Baya a été, dès le départ, un bouleversement, une révolution. Cette artiste peintre ''d'apparence fragile'' s'est imposée par un ''art singulier'' et ''une approche très solide de l'art ». La directrice du musée a tenu à préciser que cette exposition a pour seul but de montrer au public des œuvres jamais exposées. « L'exposition, a-t-elle dit, obéit à un système d'étapes stylistes pour tenter de déterminer la chronologie de la réalisation de ses œuvres. Un catalogue exhaustif et un travail d'inventaire suivront pour plus tard ». Ainsi, l'exposition d'aujourd'hui aura le mérite de réunir une centaine d'œuvres, dont une grande majorité appartient à la famille de la défunte artiste. La seconde partie appartient au Musée national des beaux-arts et aux collectionneurs privés. Pour sa part, le fils de la défunte, Mahieddine, a révélé que la cinquantaine de tableaux, dont le dernier est inachevé, qui seront exposés pour la circonstance ont été réalisés entre 1940 et 1990. La défunte s'est arrêtée de peindre entre 1954 et 1963 à cause de la guerre de libération nationale. « Nous avons tenu à participer à cette exposition afin de faire connaître Baya à la nouvelle génération et pour que son public ne l'oublie pas. »