Le premier Festival national de la musique andalouse Sanâa se tiendra jusqu'au 30 juillet au Palais de la culture Moufdi Zakaria d'Alger. Cette manifestation se décline sous la forme d'un concours où deux formations musicales seront sélectionnées pour participer en octobre prochain au Festival international de la musique andalouse à Alger. Plus de 23 associations musicales andalouses Sanâa, disséminées à travers l'ensemble du territoire national, se relayeront sur la scène du jardin du Palais de la culture pour présenter durant quarante-cinq minutes une sélection de leur répertoire. Au cours d'une conférence de presse, tenue hier matin au cercle Frantz Fanon de Riadh El Feth, le musicologue Zerrouk Mokdad a rendu hommage à ses anciens professeurs entre autres Abdekrim Dali, Dahmane Benachour et Ahmed Serri. Pour ce spécialiste de la musique andalouse, la disparition des maîtres a laissé place à des commerçants qui ont sciemment empêché les talents de s'exprimer. « La politique menée par le ministère de la Culture, dira-t-il, à travers l'organisation de festivals nationaux et internationaux, est un moyen pour favoriser et mettre en relief les nombreux talents que récèle l'Algérie. » Ainsi, durant dix jours, les esthètes s'enivreront de délicieux morceaux musicaux, interprétés par de prestigieuses associations de musique andalouse, à l'image d'El Mossilia d'Alger, El Ziria de Miliana, El Djemaâ de Blida, El Kourdia de Annaba, El Khaznatiya de Koléa, Ahbab Saddek Béjaoui de Béjaïa, El Rachidia de Cherchell, El Djazira de Kouba. Les troupes andalouses ne seront pas en reste puisque la formation régionale symphonique d'Alger et l'ensemble national de la musique andalouse se produiront également. Un des membres du jury du concours, Hassen Benchoubane a annoncé que la doyenne association El Mossilia sera exemptée du concours vu sa notoriété bien assise. Pour sa part, l'association Riad El Andalous a décidé de ne pas être présente à ce festival, compte tenu du décès d'un de ses éléments. A la question de savoir si l'ensemble du festival sera disponible sur CD, notamment pour les générations fuures, les organisateurs ont certifié, à la presse nationale, qu'un enregistrement sera certes assuré, mais que le problème de la commercialisation n'a pas été évoqué par les responsables du ministère. Il est à noter, par ailleurs, que ce premier Festival de la musique andalouse Sanâa, qui entre dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, permettra aux mélomanes de plonger dans l'univers convivial de la musique andalouse et où les associations surprendront agréablement en nous rappelant qu'elles savent recevoir leurs hôtes.