Les recommandations issues du 1er Colloque national portant sur les changements sociaux et la société algérienne organisé les 22 et 23 mai à l'université de Blida par la faculté des lettres et des sciences sociales a rencontré un franc succès, notamment avec les recommandations tenant compte des profonds changements opérés dans la société et en contact avec l'inévitable mondialisation. Une association nationale des sociologues ouverte à tous les sociologues ainsi que l'institution d'un laboratoire national pour l'étude des changements sociaux figurent parmi les principales recommandations de ce premier colloque réservé aux changements sociaux qui sera suivi d'un autre consacré à la déviance et au crime en Algérie. Famille, école, communication et mondialisation seront des axes de réflexion qui permettront l'ouverture de dossiers selon les organisateurs de ce colloque. « Les affaires religieuses, la justice, la direction de l'éducation et le ministère de l'Intérieur seront les principaux destinataires des actes de ce colloque », précisera le docteur Matouk, enseignant et président pour les deux journées. Il y aura, selon le doyen de la faculté, une formation dans le cursus du juriste, un côté important réservé à la sociologie après le constat de la rupture entre l'université et les différentes organisations, notamment politiques et culturelles. Le partenariat avec les officiers de la gendarmerie, de la police et de la Protection civile permettra, selon les organisateurs, une meilleure prise en charge des différents drames qui secouent le pays. Trois équipes de recherche ont été dégagées à l'issue de ce colloque : administration et organisations d'abord, crimes et déviances ensuite et, enfin, la communication sous ses différents aspects. Les séminaristes ont eu à évoquer la problématique à proposer pour un colloque international devant se tenir à l'université Saâd Dahleb. L'apport des psychologues a été mis en lumière, notamment avec la communication portant sur les changements sociaux entraînant une consommation intensive de drogues par des jeunes issus de l'échec scolaire et de l'éclatement des familles. Les difficultés d'insertion des adolescents dans la famille d'abord puis dans la société, l'aversion de ces derniers à tout ce qui est ordre et discipline avaient attiré l'attention des présents au deuxième jour à l'atelier chargé du crime et des changements sociaux. L'apport urgent et immédiat des spécialistes pour la prise en charge des maux sociaux a été souligné et le diagnostic présenté devrait donner à réfléchir pour une meilleure prise en charge de la part des élus à différents niveaux : APN, APW et APC.