Les sinistrés des intempéries d'il y a plus de deux décennies qui ont provoqué des éboulements et par conséquent l'effondrement de plusieurs habitations au village Laânser attendent toujours une réponse à près de 200 demandes de logements déposées auprès de l'APC. Après la catastrophe survenue dans les années 1980, ces sinistrés ont été contraints de trouver une solution provisoire pour s'abriter en édifiant leurs propres maisons sur une superficie totale ne dépassant pas un hectare, d'après un élu à l'APC qui rappelle la précipitation qui a eu lieu dans les réalisations et qu'a imposée l'urgence d'avoir un chez-soi. Outre l'exiguïté des lieux, de nombreux problèmes ont surgi ces dernières années dont les fissurations des murs et des toits qui permettent l'infiltration des eaux de pluie et la concentration d'un nombre important de maisons dans un lieu très restreint ce qui rend les conditions de vie de plus de 1000 habitants des plus insupportables. « Vous n'allez pas me croire, ma famille constituée de 8 frères, tous mariés, vivent dans une seule maison d'une dizaine de chambres. Pour être plus clair, cette maison abrite au total plus de 50 personnes », nous déclare un des sinistrés. « Cela fait plus de 7 ans que nous avons sollicité le wali et toutes les instances concernées pour venir à bout de notre drame, malheureusement, mis à part des promesses, rien de concret n'a été fait » , ajoute-t-il. D'après l'un des adjoints du P/APC, ces sinistrés ont interpellé sur leur détresse le wali, lors de sa visite dans la région, qui aurait promis de prendre au sérieux leurs doléances en chargeant le chef de daïra de prendre en main dans l'immédiat les préoccupations de ces citoyens. « Certes, le wali s'est engagé à trouver une solution, toutefois, il s'est avéré que la grande tâche nous a été endossée par le chef de daïra et qui consiste à dégager une assiette de terrain pour abriter le projet de réalisation des logements au profit de ces personnes. Il est quasiment impossible pour nous de le faire, car la municipalité ne dispose d'aucune assiette de terrain et, raison de plus, les moyens financiers font défaut pour prétendre à l'achat d'un terrain », nous déclare l'un des élus. Devant cet état de fait, les sinistrés interpellent toujours les pouvoirs publics pour se pencher sur le désarroi qu'ils endurent au quotidien. « Nous savons que les plus de 200 demandes que nous avons formulées ne sont qu'une formalité qui rentre dans une procédure administrative. Notre souhait est qu'un jour les instances concernées visitent notre village pour constater de visu la misère dans laquelle nous baignons », lance un sinistré de Laânser.