Le conflit, opposant l'APC à un groupe de personnes du village de Taourirt Amrane, ne semble pas près de trouver une solution. Les deux antagonistes se disent propriétaires d'un terrain, situé sur les hauteurs de la ville. Ce ne sont, pas moins de treize familles qui manifestent leur opposition, à toute construction sur « leurs » propriétés, « convoitées par la commune ». L'affaire a débuté lorsqu'une commission de choix de terrain a jeté son dévolu sur les propriétés, objets de litige, pour dégager une assiette devant servir à la construction de cent-soixante logements sociaux. Ce projet de wilaya devait, une fois terminé, servir au recasement des locataires dont les habitations ont été démolies au centre-ville. Pour faire valoir leurs droits, les opposants, forts du soutien de tout le village et des actes en possession de certains d'entre-eux, ont dans un premier temps, procédé à la clôture de tous les lopins de terre en litige. « Le président de l'APC qui nous a reçus, à deux reprises, nous a orientés vers le chef de daïra qui, à son tour, nous a demandé de nous rapprocher des services des domaines auprès desquels nous devons déposer un dossier », nous rapporte Mouloud, un propriétaire. Malgré cette opposition, l'APC n'abdique pas. Pendant ce temps, alors que « nous attendions une réponse à nos doléances, les autorités envoient un bureau d'études pour procéder au relevé topographique et au sondage du terrain », ajoute, outré, notre interlocuteur. N'ayant aucun document à présenter, les mandataires pour cette mission en ces lieux, les agents ont été priés de rebrousser chemin et « de ne plus revenir violer des propriétés privées », leur a-t-on signifié. Ce qui en dit long sur leur détermination comme l'affirme l'un d'eux « à défendre notre bien par tous les moyens légaux ». Nous devons noter la remarque pertinente d'un propriétaire qui relève une contradiction : « Nous avons toujours exploité nos terres sans problèmes. Pourquoi l'APC ne nous a jamais inquiétés, à ce jour, alors qu'elle ne cesse de se plaindre d'être démunie, en matière de terrain ? » A titre d'exemple, les autorités ont sacrifié le stade de foot pour y implanter une salle omnisports alors qu'il aurait été plus judicieux de la construire sur le terrain mitoyen objet, aujourd'hui, d'un litige ? Si l'APC ne semble pas lâcher du lest, les habitants de Taourit Amrane, sont déterminés, eux aussi et ne comptent pas céder facilement. Voilà encore une histoire qui risque de pénaliser, une fois de plus, les citoyens de Aïn El Hammam dont certains attendent un logement social, depuis deux décennies.