Si la géologie n'est pas une science exacte, il y a des conditions assez claires pour la formation et l'apparition du diamant. Ces conditions sont connues depuis un certain temps, depuis les premières découvertes de diamant en Afrique du Sud. Les roches doivent être archéennes, voire éburnéennes, c'est-à-dire dont l'âge se situe entre 2 et 3 milliards d'années. Il y a des conditions chimiques à respecter, un milieu ultrabasique dans ce cas et une croûte de type cratonique, que seuls les très vieux massifs possèdent. Il faut en plus une vieille activité volcanique pour faire remonter les diamants à la surface. Une fois ces conditions nécessaires réunies, reste l'aléatoire, en ce sens qu'il faut chercher cette cheminée d'un diamètre de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, dans un territoire aussi grand que l'Angleterre et qui plus est désertique. Avec une structure circulaire typique d'une pipe volcanique et son « yellow ground » en surface, terre jaune altérée caractéristique des kimberlites diamantifères, elle est reconnaissable pour l'œil averti. Si vous trouvez cette cheminée par hasard, sachez que le principe de l'extraction est très simple. Les plus gros diamants (autour de 100 carats) sont en surface, incrustés dans les parois de la cheminée et il peut y en avoir des centaines. Avec une pioche, il suffit d'en retirer un seul pour se payer un appartement à la rue Didouche, le gramme (5 carats) étant estimé, après la taille, à environ à 1 million de dinars. A vos pioches.