La période de la campagne électorale du FLN n'était que la tempête qui précède la révolte, puisque le différend opposant le clan Amar Saâdani à celui d'El Hadi Khaldi refait surface juste après la publication des résultats des législatives du 17 mai. Selon des sources bien informées, les fidèles de Saâdani ont fermé la porte de la mouhafadha, interdisant même au ministre de la Formation professionnelle d'y pénétrer. La guerre des deux clans, faut-il le rappeler, a commencé après l'exclusion de Saâdani de la liste des candidats aux législatives du 17 mai et la désignation d'El Hadi Khaldi, tête de liste du vieux parti à El Oued. La clan de l'ex-P/APN a été marginalisé, voire écarté par l'autre partie, même avant le début de la campagne électorale. Chose qui a suscité un vif mécontentement chez les membres de ce clan, mais ils ont gardé leur calme. Certaines sources ont indiqué que la fermeture de la mouhafadha n'est qu'un acte de vengeance contre les déclarations de Khaldi et le PDG du groupe Wouroud, Mohamed Bachir Djedidi, avancées avant et durant la campagne électorale. Le ministre de la Formation professionnelle ne cesse de mettre en garde les fidèles de Saâdani contre toute manœuvre en leur disant que « l'ère de l'exhibition des muscles est terminée ». Il a également laissé entendre que le FLN est fort même sans Amar Saâdani. Selon d'autres sources, le député Mohamed Bachir Djedidi a déclaré que « le clan de Saâdani n'a pas travaillé au profit du FLN durant les législatives et il faut faire quelque chose ». Si le parti de Belkhadem à El Oued a décroché la moitié des sièges (3 sièges), il a par contre perdu 11 000 voix, comparativement aux élections de 2002. Le sénateur El Mouldi Rahal, qui est membre du nouveau bureau mais aussi le bras droit de Amar Saâdani, nous a déclaré que « les portes de la mouhafadha sont toujours ouvertes devant tous les FLNistes, sauf à ceux qui n'appartiennent pas au FLN comme El Hadi Khaldi qui n'a ni carte de militant ni n'est membre du bureau, alors pour nous, il ne représente rien dans la wilaya d'El Oued, c'est pour cela que je lui ai interdit de pénétrer à la mouhafadha ». Le ministre de la Formation professionnelle n'a pas essayé d'entrer dans la mouhafadha, mais il a envoyé le chargé du protocole pour s'enquérir de la situation, a précisé notre source. La guerre entre les deux clans est ouverte, mais qui sera le gagnant ?