La communication entre la direction de la Casnos et ses partenaires privés semble coupée, si l'on se fie à des entreprises qui crient au scandale. Dans une lettre de l'union générale des entrepreneurs algériens, son président ne va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer le blocage. « Cette situation est due au manque de communication du chef de l'antenne de cette caisse (pas de réception) et son manque de confiance en ses partenaires les entrepreneurs. Les blocages de comptes avec des saisies-arrêts, sont devenus la règle de la Casnos de Tlemcen. » Selon la même correspondance, « les redressements sont la règle, car cette structure n'a aucune organisation, ni logique de fonctionnement : une fois les dossiers apurés, les redressements sont encore notifiés une semaine après aux entreprises et les mises à jour bloquées. Cette situation déplorable bloque ces entreprises et leur fait perdre des marchés publics au profit des sociétés étrangères qui soumissionnent sans mise à jour, ni document parafiscal. » Et de s'interroger : « ne serait-il pas nécessaire d'enclencher une discussion franche avec la possibilité de l'établissement d'un échéancier et d'un calendrier de paiement pour ne pas nous bloquer et nous permettre de soumissionner et de réaliser des projets dans le BTPH ? » Et ce n'est pas tout. Manque de communication « Un autre élément de taille est à ajouter à cette série noire du mode de gestion de la Casnos : la demande systématique du chèque de banque certifié pour tout paiement de cotisation ou autre à l'entrepreneur, bafouant et méprisant toutes les règles et lois de la République. » A son tour, le responsable de cette caisse s'explique dans un document transmis à ses responsables hiérarchiques : « un compte bancaire n'est bloqué (la réglementation en vigueur) qu'après envoi de mise en demeure, dernier appel avant poursuite. » Ceci pour le chèque, quant au manque de communication, il s'en défend : « en ma qualité de jeune cadre universitaire, l'esprit de communication m'est un principe fondamental de gestion. » Pour ce qui est de la mise à jour, selon le même chef d'antenne, « on ne peut délivrer d'attestation de mise à jour sur la base d'un premier versement d'un échéancier de paiement et ce, selon la réglementation en vigueur. » Mais alors, qui bloque les entreprises ? La loi ou ceux qui l'appliquent ? Un véritable imbroglio…