Après la sortie médiatique de la Confédération algérienne du patronat (CAP), c'est au tour du bureau de wilaya de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (CGOEA) de dénoncer les spéculations relevées sur le marché du ciment et les mesures bureaucratiques adoptées par des entreprises de production de ce matériau indispensable pour le bon fonctionnement du secteur du bâtiment. Dans une correspondance adressée au wali, le bureau de wilaya explique les causes de la rareté du ciment à Souk Ahras et ses prix prohibitifs, et sollicite l'intervention du premier responsable de l'exécutif pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans le marché depuis l'été dernier. Le rationnement constaté lors de l'acquisition du ciment au niveau des entreprises de production est l'autre contrainte soulevée par la CGOEA. « La majorité des entreprises ne peut honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires avec une quantité de 10 à 20 t de ciment », lit-on sur le document signé par Ammar Berrigue, le président du bureau local. Des projets d'utilité publique, notamment ceux relatifs au logement, toutes formules confondues, se trouvent, de ce fait, compromis, si l'on se fie à la version des représentants de la corporation des entrepreneurs.