Il y a quelques années, Seddouk avait son abattoir qui était situé à l'extrémité du village, actuellement devenu le centre-ville. Les services d'hygiène de la wilaya avaient décidé de sa fermeture il y a de cela plus de 7 ans. Depuis, les bouchers seddoukois se dirigent vers ceux de Sidi Aïch ou d'Akbou tout en prenant leur mal en patience et… en augmentant les prix. Un projet a été étudié, le terrain choisi et les travaux avaient même démarré pour un nouvel abattoir qui devait voir le jour du côté de la ZAC. Mais les habitants d'une petite bourgade, Taghziout, non loin de là, se sont opposés, car, disaient-ils, « les rejets malodorants vont s'écouler à ciel ouvert tout près de nos maisons et il ne nous sera plus possible d'y habiter ». Le projet fut donc arrêté et depuis aucune solution n'a été préconisée. « En plus du prix de la viande déjà élevé et qui se voit majoré par les frais de déplacement des bouchers vers d'autres abattoirs de la région, il y a un manque à gagner pour la commune. En effet, l'adjudication de l'abattoir est une source de financement non négligeable. Sans oublier que, peut-être, certains bouchers n'hésiteront pas à s'adonner à l'abattage clandestin, ce qui créera, par conséquent, un problème de santé publique », nous dit M. Benmeziane, élu à l'APC. « Le prix des bêtes sur pied, le loyer, les impôts, la taxe d'abattage et, depuis 7 ou 8 ans, le transport vers les abattoirs de la région font que les prix grimpent. Tout le monde est perdant. Avant, je faisais 5 à 6 carcasses par semaine. Aujourd'hui à peine une ou deux. Le consommateur, lui, se voit obligé de se rabattre sur le congelé de moindre qualité et la commune perd aussi dans cette affaire », soutient, de son côté, un boucher.