L'aménagement du boulevard Aïssat Idir dans la commune de Sidi M'hamed tire en longueur. Pour Mokhtar Bourounia, président d'Apc, la raison en est que ce projet n'a été approuvé qu'à la fin de l'année 2005 par le wali d'Alger qui venait d'être installé. L'élu rappellera que ce projet, devant changer la physionomie de ce boulevard, « longtemps abandonné », entre dans le cadre du Plan d'occupation du sol, U3 (POS). Confectionné par le Cneru, ce plan touche l'aménagement global de la zone Hamma, lancé dans les années 1980. Répondant à ses détracteurs, l'élu soutient que le projet a pris du retard en raison du contentieux avec les anciens occupants et aussi les désagréments causés par Sonelgaz, qui n'a pas été coopérative puisqu'elle refusera à ce jour d'installer un poste transformateur. « Des désagréments sont dus également aux réseaux d'assainissement enfouis anarchiquement » à une période où la gestion de la commune n'a pas été prise en main par le conseil communal actuel. Plusieurs étapes seront nécessaires à l'aménagement du boulevard qui fera la jonction entre la place El Mokrani et l'Arsenal, l'autre place faisant office de station de bus, indique M. Bourouina. La première étape touche la placette où sera installé un jet d'eau autour duquel seront mis en place des bancs. « La statue d'El Mokrani ne sera pas érigée sur le rond-point. A sa place, on a préféré installer une fresque démontable puisque le sol sur lequel elle sera installée est fragile et nécessite souvent des travaux. » Des pergolas seront installées tout le long de la rue longeant les murs des établissements faisant face au siège de l'Apc. Les anciens occupants favorisés Ne manquant guère l'occasion de monter au créneau, l'ancien gérant des manèges, qui a vu son contrat de location de 25 ans expirer, « ne sera pas lésé ». « Il a eu un engagement écrit de notre part que la primauté lui sera donnée. Seulement, il est exigé de lui de moderniser ces manèges qui doivent aussi répondre aux normes de sécurité dans les futures adjudications qui seront incessamment lancées », indique-t-il. Non loin de là, des piétonnières ont été aménagées avec en prime des candélabres, dont l'installation est confiée à l'Epic Erma. Répondant à ceux qui voient mal les clôtures installées autour de la Maison du peuple, M. Bourouina fera remarquer que quatre piétonnières ont été réhabilitées et la circulation est devenue plus fluide. Toujours conciliateur, le premier magistrat de la commune assure que les quatre jeunes, qui géraient la salle des fêtes détruite, devraient assurer la gestion du foyer. « Ces jeunes dont on veut préserver le gagne-pain doivent revoir le loyer et aménager une terrasse », insiste l'élu. L'espace attenant au siège de l'UGTA a été terrassé : un stade de quatrième génération y verra le jour. Les opérations de démolition du stade ont nécessité l'engagement d'un milliard de centimes. « Deux appels d'offres ont été lancés mais ils ont été infructueux. Une consultation restreinte aboutira au choix de l'entreprise. Il sera constitué de tribunes d'une capacité de 1500 places, lesquelles seront construites sur un socle devant contenir 30 locaux qui donneront sur le boulevard Aïssat Idir », indique M. Bourouina qui soutient que la pépinière de l'établissement de wilaya Edeval a été délocalisée et ses bureaux démolis. Nécessitant pas moins de 23 milliards de centimes, un complexe sportif sortira de sous terre non loin du chantier de Belheffaf. Le 7e Groupe (HLM) verra également sa grande placette bétonnée, avec l'installation en plus de patinoires. Projet innovateur l'immeuble pont proposé par le Cneru et prévu à l'Arsenal est toujours de mise. « Restent que des problèmes techniques retardent la réalisation effective : les installations du métro », soutient l'élu.