L'explosion qui s'est produite dans un immeuble à Dély Ibrahim (Alger) et qui a fait quatre morts serait due à une accumulation de gaz dans une fosse septique inondée, a indiqué Sonelgaz. Sans trop s'étaler sur ces explications préliminaires, M. Guitouni, président-directeur général de Sonelgaz distribution Alger (SDA), dira, lors d'une conférence de presse tenue hier, que les résultats seront connus « lorsque la commission d'enquête et les services de la police scientifique rendront leurs rapports ». Il assure, néanmoins, que « deux hypothèses sont émises, avec un seul facteur aggravant : les caves inondées et mal aérées ». Pour M. Guitouni, l'accident pourrait être dû au gaz ou alors au méthane que dégagent les eaux usées qui se sont accumulées dans les vides sanitaires. Pour le directeur, l'installation de l'antenne dans la cité des 512 Logements de Aïn Allah s'est faite en février 2004. « On ne peut sans les expertises nécessaires réceptionner le projet », soutient le directeur. « Le 20 mai à 19h30, M. Z. nous a informés de l'existence d'odeur de gaz, aussitôt trois de nos équipes furent dépêchées. Mais elles n'ont pas détecté de trace de gaz. Depuis, personne n'est venu nous voir jusqu'au moment où s'est produit le sinistre », assure le conférencier, qui reste évasif sur le suivi des opérations à partir de l'alerte. Qui est responsable du sinistre ? Point de réponse du directeur qui a refusé d'incriminer une quelconque partie, mais fera un clin d'œil aux citoyens qui doivent « s'organiser en conséquence » et entretenir les parties communes. « Les caves ne répondent pas aux normes et les canalisations sont cassées », explique-t-il, en disant que celles-ci se sont transformées en fosses septiques. Pareille situation est enregistrée ailleurs dans plusieurs immeubles, soutient M. Guitouni, qui dira que Sonelgaz a eu à faire face, l'année dernière, à quelque 7500 fuites ayant nécessité l'intervention des agents de la boîte publique. Cinq équipes sont mises en alerte H 24 pour intervenir, de son propre chef ou bien à la demande du citoyen, dans les 5 zones. Les sociétés privées qui se sont lancées dans ce créneau sont homologuées pour mener les travaux. Seules 560 entreprises sur 1200 ont été retenues, mais restent toujours soumises à un contrôle de la part des services de Sonelgaz, relève le directeur. Par ailleurs, ce dernier affirme que le réseau vétuste en fonte d'Alger intra-muros, hérité de l'époque coloniale, est en voie de réfection, il ne reste que 250 à gérer pour un nombre d'abonnés de 400 000.