Les données chiffrées relatives au logement rural dans la wilaya laissent aisément deviner un tout récent regain d'engouement des populations. Chose que M. Kennaf, cadre à la DLEP, explique par un fait matériel, comme ceci : « Dès que les citoyens ont appris que l'Etat a effectivement débloqué la première tranche d'aide, ils ont vite repris confiance et c'est tant mieux. » La formule semble donc augurer de belles promesses, même s'ils persistent encore quelques mécontentements dans des agglomérations bénéficiaires. Néanmoins, il faudrait relever que le quota alloué à la wilaya est d'une importance telle qu'il ne peut échapper à ce genre de tiraillements. Le plus important au yeux de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), reste bien sûr la réalisation « dans les temps et dans les normes » d'un programme de 8600 unités réparties comme suit : 2600 dans le cadre du programme en cours (PEC), et 6000 du programme quinquennal. « Nous venons d'enregistrer une nette évolution au courant des deux derniers mois durant lesquels on a réussi à lancer près de 700 unités et à réceptionner 37 logements », dira M. kennaf. Pour garantir la réussite de la réalisation de ce programme, des institutions publiques et 5 opérateurs privés sont venus appuyer les efforts. Ainsi, on trouve l'AADL avec 1343 unités, l'agence foncière avec 800, l'OPGI 274, et le privé aura à réaliser 868 unités. A ce jour, et selon la même source, le nombre de logements déjà lancés s'élève à 4117 unités dans le cadre du PEC, et 1287 du programme quinquennal. Mathématiquement, le taux de lancement dépasse déjà, et à deux années de l'échéance, les 65%. Cette dynamique retrouvée peut s'expliquer par un semblant de concours, voire de défi lancé aux 13 daïras de la wilaya. Cette course interdaïras ne risque-t-elle pas d'emmener les chefs de daïra à empiéter sur la qualité et aussi sur les assiettes urbaines ? « Non, aucunement », rétorque M. Kennaf, qui précise que les règles sont trop strictes pour êtres bafouées. Au hit-parade des daïras, El Harrouche vient largement en tête avec 1181 dossiers introduits et validés (13% du programme). Le bas du tableau revient à la daïra de Tamalous, avec seulement 213 dossiers introduits. Pourquoi ? « C'est une région où le foncier représente un véritable problème », explique notre interlocuteur. C'est là une réalité propre à la région du massif où le domaine forestier règne en maître, même si Aïn Kechra est parvenue à se détacher du lot avec 606 dossiers. Et la daïra de Skikda ? Avec ses trois communes, elle reste moins bien lotie que la daïra de Ouled Attia qui dispose de 498 unités, alors que celle de Skikda n'est qu'à 445, mais disons que ce n'est pas aussi alarmant, car Skikda reste tout de même une wilaya et non une cité.