L'impraticabilité de la route reliant la région d'Aït Melloul à la RN9 ne cesse de préoccuper les milliers d'usagers qui l'empruntent au quotidien en dépit des interpellations de l'APC par les citoyens pour venir à bout de leurs désagréments. D'une distance de plus de 12 km, ce tronçon est d'une importance certaine pour les différents villages de cette région à savoir El Mizab, Amalou, Ighil Yasli et Tagouba qui abritent plus de 6000 âmes. « Depuis 1984, date de son premier revêtement, à ce jour, cette route n'a jamais bénéficié d'un projet pour son entretien. Les autorités n'ont pas tenu compte le fait qu'il est quasiment impossible qu'une couche de goudron puisse tenir 23 ans », nous déclare, avec dépit, un transporteur de voyageurs de la région. L'état de cette route a influé d'une manière négative sur la disponibilité des moyens de transport. « Plusieurs personnes de la région veulent investir dans le créneau du transport pour desservir ces localités lointaines, toutefois, l'aspect peu enviable de ce tronçon a dissuadé la plupart d'entre eux. Même ceux qui exercent refusent de régulariser leur activité car ils ne voient pas l'intérêt de payer des redevances sans que le minimum ne soit assuré », ajoute notre interlocuteur. Pour rappel, les habitants de ces localités ont recouru l'année passée à la fermeture du siège de l'APC. « Malheureusement, malgré tous les efforts consentis pour faire entendre notre doléance, nous n'avons eu que des promesses de prise en charge », se désole-t-on.