La route principale desservant la localité de Boumahni, daïra de Draâ El Mizan, est dans un état de délabrement avancé à l'image de la presque totalité du réseau routier de la commune d'Aïn Zaouia. Ce tronçon d'une distance de 8 km, inévitable pour rallier la RN 30 et le CW 128 menant vers Tizi Ouzou, n'a depuis plus de 15 ans, fait l'objet ni d'une opération de revêtement ni de travaux de réfection. De ce fait, pour les nombreux usagers de ce chemin, l'emprunter quotidiennement n'est pas du tout une sinécure en raison des dégradations qu'a subies la chaussée et la prolifération des nids-de-poule au fil des jours, surtout dans la partie traversant les villages d'Aït Maâmar, Izemouchène, jusqu'à Tizi Ameur. L'année dernière, et pour exprimer leur mécontentement face à ce qu'ils appellent un laisser-aller, deux journées de grève ont été organisées par les transporteurs de voyageurs pour alerter les autorités de daïra sur la nécessité d'inscrire une opération permettant de réhabiliter ce tronçon routier stratégique. Sans pour autant négliger cette revendication que partage toute la population de Boumahni, l'administrateur de la commune d'Aïn Zaouia, nous a confirmé que «pour inscrire un tel projet, nécessitant une enveloppe dépassant les deux milliards de centimes, il faudra une intervention de la wilaya. Pour nous, actuellement nous sommes beaucoup plus préoccupés par l'état des chemins vicinaux reliant les villages et qui ont besoin d'opérations de bitumage ou de réfection en urgence dans le cadre du PCD». Partant du constat que les choses vont encore traîner, les habitants de Boumahni par le biais de leurs comités de villages, comptent finalement recourir au wali, dont la visite dans la daïra de Draâ El Mizan est annoncée pour les prochains jours. En attendant, prétextant que l'état piteux de cette route parsemée d'embûches a beaucoup affecté leur matériel roulant, les transporteurs ont décidé d'augmenter leurs tarifs de 5 DA, à l'instar de leurs collègues de la région de Draâ El Mizan et sans que cela suscite le courroux des citoyens, du moment qu'ils ont été mis devant le fait accompli.