Les fonctionnaires de la Direction de la santé publique ont déclenché, au début de la semaine, une grève illimitée. Un malaise généré, nous dira le secrétaire général du syndicat, par un « harcèlement administratif mêlé d'une certaine tyrannie très affichée par le directeur », en l'occurrence Zerhouni Mohamed. Des agissements jugés, semble-t-il, « désinvoltes » à l'endroit de son personnel, notamment envers ses principaux collaborateurs et médecins, parmi lesquels certains, lassés et humiliés, n'ont pas hésité à manifester leur mécontentement et à dénoncer ouvertement les écarts flagrants de leur chef. Une situation qui n'avait que trop duré, ce qui n'a pas manqué de susciter dépit et découragement, nous a-t-on affirmé sur les lieux. A travers son action de débrayage, en guise de mouvement de protestation, qu'il juge fondé et légitime, le syndicat s'est élevé contre « la dégradation socioprofessionnelle d'une partie des employés, d'un délabrement causé, dira-t-il, par les réticences et les faux fuyants du chef de l'administration locale de ce secteur » et lui reproche « le recours abusif et systématique à des sanctions sans justification aucune et des mutations arbitraires, alors que la commission paritaire existe ». Le partenaire social (UGTA) ajoute que « toutes les initiatives de notre part proposées au directeur pour une concertation sont demeurées vaines, sans suite ni lendemain ». Notons, par ailleurs, que le directeur considère que le syndicat en place est illégitime et ne le reconnaît nullement. Pour sa part, l'APW ainsi que les services de la wilaya chargés des programmes de développement avaient plusieurs fois signalé des retards dans le lancement des travaux de réalisation, particulièrement ceux relatifs au programme complémentaire de soutien à la croissance et ceux des Hauts-Plateaux. A ce propos, et à ces protestations simultanées, la tutelle avait dépêché au mois d'avril une commission composée de trois inspecteurs pour s'enquérir des problèmes ayant surgi au sein de cette direction. Cet important secteur a, en effet, bénéficié d'ambitieux projets de développement, d'une enveloppe de plus de 200 milliards de centimes. Or aucun des projets cités plus haut n'a été concrétisé, nous affirme aussi le secrétaire général du syndicat et ajoute que l'ensemble du personnel de la DSP réclame résolument le départ du directeur .