La cour de Médéa abrite depuis une semaine et ce, jusqu'au 18 de ce mois, une série de conférences sur les droits de l'enfant. Il est bien évident que les enfants ont des droits, mais les connaissent-ils ? Les revendiquent-ils ? Ont-ils le droit de les revendiquer ? Tous les enfants du monde ont-ils les mêmes droits ? C'est justement dans ce contexte et pour répondre à toutes ces questions, que les magistrats de la wilaya de Médéa se font un devoir d'expliquer à travers des exposés et des communications des notions et des concepts juridiques relatifs aux droits de l'enfant. Pour la conférence d'ouverture, il a été question pour Mme Siham Zanoune, conseillère à la cour de Médéa, d'expliquer la convention 182 relative aux cas des pires formes de travail des enfants, convention ratifiée par l'Algérie par le décret présidentiel du 28 /01/2000. MM. Aouadi Houcine et Zadi Boudjemâa, respectivement procureur général et président près la cour de Médéa, nous déclarent que « ces conférences s'inscrivent dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance et représentent l'opportunité d'expliquer et de mieux comprendre les lois relatives aux droits de l'enfant », laissant entendre que les enfants ne peuvent prétendre à une protection que par l'application stricte de la loi. Ainsi, les tribunaux de Médéa, à savoir ceux de Ksar El Boukhari, Berrouaghia, Beni Slimane, Tablat, et Aïn Boucif participent à cette campagne d'information, de sensibilisation et de vulgarisation sur les droits des enfants. A Médéa et un peu partout dans le monde, des enfants sont maltraités, voire parfois massacrés ; des enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde et qui sont même privés du droit à la vie. Avons-nous le droit de rester silencieux et passifs ? Avons-nous le droit de rester indifférents à la souffrance de ces êtres innocents et tellement vulnérables ?