Le Théâtre de verdure, toujours sans nom et sans statut, a accueilli vendredi son spectacle inaugural à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste. Avec plus de 4000 spectateurs, l'affluence a dépassé largement les prévisions des organisateurs qui ont réussi le test ne serait-ce que de ce point de vue. Le Théâtre de verdure, toujours sans nom et sans statut, a accueilli vendredi son spectacle inaugural à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste. Avec plus de 4000 spectateurs, l'affluence a dépassé largement les prévisions des organisateurs qui ont réussi le test ne serait-ce que de ce point de vue. Une ambiance bon enfant a accompagné la soirée du début jusqu'à la fin sous l'œil vigilant des éléments de la Gendarmerie nationale mobilisés en grand nombre. Entre le public euphorique et les artistes qui ont animé la soirée, l'échange flambait de générosité de part et d'autre. Malouf, aïssaoua et sraoui, portés haut par les voix de chebba Yamina et de cheb Zinou, ont fait danser ce public inconditionnel, jusqu'à une heure tardive. Pourtant, face aux gradins, manifestement réalisés sans souci, la partie scène et coulisses ne manquent pas de défauts de conception, qui vont à l'évidence poser de sérieux problèmes à l'avenir pour les professionnels du spectacle. Les maîtres d'ouvrage et d'œuvre n'ont malheureusement pas pris en considération les règles de l'acoustique et le minimum de conditions pour ce genre d'infrastructures. L'exemple de la scène, revêtue de dalle de sol claire et brillante, qui n'absorbe pas le son et la lumière, et les murs des coulisses faits en faïence ne sont que le résultat du manque de savoir-faire des ingénieurs dans l'usage des matériaux. Les gestionnaires vont-ils prendre au sérieux cette question et rectifier les erreurs de conception et de réalisation ? Beaucoup parmi les présents vendredi soir, incommodés par la mauvaise qualité technique, ont émis ce vœu. En parlant de gestion, le nouveau théâtre a été confié à Noureddine Bechkri, comédien et cadre du TRC. Selon lui, la deuxième tranche financière va être débloquée incessamment pour achever les autres parties de l'infrastructure, à savoir une salle couverte de 600 places, un théâtre pour enfants de 500 places, en plus d'un bloc multifonctionnel. Il a rassuré aussi au sujet du stationnement, puisque le projet fini compte trois parkings supplémentaires, alors que l'accès sera celui de l'institut Zerzara. Enfin, à propos du statut, M. Bechkri dira que le théâtre restera sous la couverture de la commune durant l'été, en attendant d'être érigé en complexe culturel sous la responsabilité du ministère de la Culture.