Pour le Raed de Kouba, la saison 2006-2007 vient de s'achever comme ses devancières et avec la même mention : « Non admis au palier supérieur ». Ironie du sort, cette dernière s'est déroulée pratiquement comme sa précédente, à savoir le même parcours « à deux visages », le même résultat : le « maintien », et bien sûr, au finish, tout un lot de regrets. En somme, un parcours sans gloire et qui ne reflète point le standing du club, mais que néanmoins les Koubéens dans leur ensemble qualifient de « moyen et... acceptable ». Un constat qu'ils tirent de circonstances atténuantes attribuées à leur équipe au vu des moyens « faibles » et des conditions de préparation « dérisoires » qui existaient au sein du club avant l'entame de l'exercice. Effectivement, au départ, les Vert et Blanc de Kouba, en difficulté financière, et sous la houlette de l'ex-entraîneur, Abdelkader Yaïche, se sont montré impuissants et surtout incapables de suivre le rythme de leurs adversaires, tout au long de la phase aller, enregistrant au bout un triste record : aucune victoire à domicile et une position (17e) au classement de potentiel relégable. En ces moments précis, les chiffres alignés (2 victoires, 9 nuls et 6 défaites) par le Raed étaient alarmants et plaçaient le RCK au bord du gouffre et surtout près de la rupture. II fallait un salut et celui-ci vint. A la mi-décembre, conscients du danger qui guettait leur club, les Koubéens, par le biais des membres de l'assemblée générale, prirent le taureau par les cornes pour procéder à un changement des plus notables au sein de la direction du club, en confiant à l'unanimité les rênes du RCK au patron de Hyundai Motors Algérie, Omar Rebrab. La suite est un enchaînement de succès et une remontée remarquable au classement pour terminer à une position (8e) honorable, sans plus, mais avec énormément de regrets. Des regrets ? Oui, les Koubéens ne s'en privent pas de les exprimer. En premier lieu, l'arrivée tardive de la nouvelle direction du club, incarnée par le président Omar Rebrab et ses chevilles ouvrières Kamel Oughlis (viceprésident) et Mouloud Iboud (manager général). En second lieu, la possibilité offerte par un championnat moyen d'accrocher une place au podium largement à la portée des poulains de Mohamed Benlaredj. Ce dernier, qui a eu le courage de prendre le train en marche et dans des conditions extrêmement difficiles, se dit aujourd'hui « très satisfait du travail accompli et en même temps soulagé ». Exprimant son soulagement, il dit : « J'ai trouvé une équipe sans âme, le moral bas et la direction du club nous a fixé un objectif : le maintien de l'équipe. Partant de là, nous avons procédé à un travail spécifique qui a vite fait d'avoir son effet sur le groupe. Les résultats ont suivi. Dieu merci, on est toujours en division Deux. Je dois dire que les assurances apportées par la nouvelle direction du club ont contribué largement au redressement de l'équipe. En un mot, le travail des uns et l'assurance des autres ont rendu l'âme au RCK. » De son côté, le manager général Mouloud Iboud ne cache pas sa satisfaction d'avoir contribué à remettre le RCK à flot : « C'est une fierté pour moi d'avoir contribué à redresser la situation de l'équipe. Comme je l'ai déclaré auparavant, nous avons pris le train en marche. Nous avons coordonné nos efforts et voilà, aujourd'hui, l'objectif est atteint. Je profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui se sont sacrifiés pour que le RCK reste debout. » Enfin, faut-il le rappeler, la nouvelle direction du Raed s'est déjà fixé un objectif pour l'exercice prochain : l'accession. Et dans cette optique, Tout-Kouba est « toute ouie » des tractations que mène le manager général du club, Mouloud Iboud.