Plus la demi-finale USMB-MCA approche, plus la fièvre monte dans la ville des Roses. On aurait dit que Blida fut atteinte de « fièvre verte » : des drapeaux et des banderoles aux couleurs du club (le vert et le blanc) sont accrochés dans tous les quartiers, à Bab Dzaïr, et devant le café « Robinson » flotte une immense banderole. A l'entrée de Bab Ezzaouia, la placette et tout le centre névralgique de la ville, il est difficile de se frayer un chemin au milieu de toute une panoplie de supporters. C'est pareil à Bab Essebt, à Douirette El Djoun, à Sour Galiana (le vieux Blida), à Ben Boulaïd, etc. Contre le Mouloudia d'Alger, l'USMB disputera sa septième demi-finale depuis l'indépendance. Cette demi-finale a un caractère spécial : c'est un derby de l'Algérois entre 2 équipes qui se croisent depuis...1947. Cette année-là, l'USMB et le MCA s'étaient rencontrées à Boufarik en coupe d'Algérie. Depuis l'arrivée de Mouassa, l'USMB a été rajeunie à 70%. Qui connaissait Maroci, Chébira, Herbache, Ouadah et Belaoued, la saison dernière ? Mouassa a eu le courage de lancer un défi et il a réussi. Le club phare de la Mitidja s'est maintenu parmi l'élite et se retrouve en demi-finale de la coupe d'Algérie. Le reste ne sera que du « bonus ». Malheureusement, cet important rendez-vous a failli être gâché. Le club blidéen traverse une grave crise financière. Le président Zahaf menace de démissionner en fin de saison. Mouassa fait de même par solidarité avec ses joueurs qui n'ont pas perçu un sou depuis quelques mois. Cependant, l'appel de Zahaf a porté ses fruits puisqu'aux dernières nouvelles, les autorités locales ont débloqué une somme d'argent assez conséquente au profit du club blidéen. Une bouffée d'oxygène . D'autre part, l'autre point qui a soulevé le courroux des Blidéens est la domiciliation du match à Tizi-Ouzou, par la LNF. « En cas de dérapage, il y aura des dégâts. Les 2 présidents s'étaient, pourtant, entendus pour jouer dans un grand stade en présence de M.Bensekrane et en direct sur le plateau de la télévision ! » Les joueurs blidéens, eux, sont prêts à évoluer au stade du 1er Novembre. Le Congolais William Endzenga qui a retrouvé des couleurs depuis quelques matchs, nous dira : « Le stade du 1er Novembre, c'est mon jardin, j'en connais les moindres recoins. » L'adversaire est une constellation d'étoiles mais, à Blida, on n'oublie pas que Galloul, Badache, Zmit et Bouguèche se sont fait un « nom » à l'USMB. Les jeunes loups blidéens, encadrés par les Dis, Bensaïd, Zouani, Benlouahem et Endzenga, sont prêts à réaliser le rêve de tous les Blidéens : jouer la deuxième finale de leur histoire après celle de 1995 face au MCO. Zouani et Harkas sont les seuls rescapés de cette finale ! Réussiront-ils ? Réponse vendredi soir.