S'exprimant en marge de la réunion avec les investisseurs émiratis, le président de la CACI, Brahim Bendjaber, a souhaité hier une baisse « très importante » de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) estimant qu'elle contribuerait à promouvoir l'investissement et à lutter contre le marché informel. Une nouvelle réduction de l'IBS, et même de l'impôt sur le revenu global (IRG), ne saurait affecter, selon lui, les revenus fiscaux de l'Etat d'autant que ces deux impôts directs « ne représentent que 15% de l'ensemble des recouvrements fiscaux, estimés à 800 milliards de dinars en 2006 », a-t-il argumenté. « La réduction de l'IBS, a-t-il proposé, doit être importante et radicale, du moins dans une première étape, avant d'être stabilisée par la suite à 12% (contre 25% actuellement), soit un niveau acceptable et qui incite à l'investissement ». Il a fait valoir que ce dernier taux « est pratiqué dans de nombreux pays tels que l'Irlande, la Pologne et la Bulgarie et a donné les effets escomptés ». Le président de la CACI a fait savoir ensuite que ses services travaillaient actuellement sur une proposition de réduction de cet impôt. « Une fois la proposition validée par la commission de fiscalité de la CACI, elle sera soumise aux autorités compétentes dans le cadre du projet de loi de finances pour 2008 », a-t-il assuré. L'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) a été ramené, en 2006, de 30% à 25% pour les bénéfices non réinvestis et de 15% à 12,5% pour les bénéfices réinvestis. Pour l'IRG, le président de la CACI a jugé que sa réduction contribuerait essentiellement à la création de l'emploi. Le montant recouvert grâce à l'IRG et à l'IBS a atteint 130,5 milliards de dinars pendant le premier semestre 2006, dernier chiffre disponible.