La hausse de la température annonce déjà les couleurs du ciel qui nous attendent lors de cette saison. Une envie d'évasion trotte dans les têtes. Visages ruisselants de sueur et la langue pâteuse, les citoyens commencent à sentir les premiers effets de la chaleur. Certains jeunes ont déjà fait le grand plongeon dans la mer et les travailleurs attendent impatiemment les congés annuels pour fuir la fournaise des villes. L'Office national de météorologie (ONM) a relevé « une vague de chaleur exceptionnelle au Sud et dans les Hauts-Plateaux. Pour les régions côtières, les températures sont moyennes dues essentiellement aux brises marines ». Selon les chiffres avancés par l'ONM, cités par l'APS, la température mensuelle moyenne a dépassé, en ce mois, de plus de 10°C la moyenne saisonnière. Ainsi, plus de 48°C ont été enregistrés à Hassi Messaoud, In Salah et In Guezzam. Le thermomètre a affiché ces deux derniers jours plus de 42°C à l'est des Hauts-Plateaux, notamment à Constantine et à Batna. La canicule qui a sévi dans ces régions l'année dernière a incité des dizaines de personnes à aller passer la journée au bord de la mer. Le taux d'humidité qui avoisine souvent les 70% engendre une sensation d'inconfort. D'où vient-elle ? Lorsque l'air est humide, l'évaporation de la sueur devient difficile. Ceci est d'autant plus vrai en l'absence de mouvements d'air. La chaleur produite par le corps ne pouvant plus être évacuée, sa température augmente, ce qui entraîne un sentiment de malaise. Le 12 mai dernier en plein printemps, une canicule a sévi sur le centre et l'est du pays avec 33°C à Alger. La météo algérienne tient néanmoins dans la majorité des cas à souligner que ces températures sont « au-delà de la normale mais pas exceptionnelles ». Cette vague de chaleur persistera jusqu'à dimanche où une baisse progressive de la température se ressentira en raison de la régression de la haute pression atmosphérique vers les zones sahariennes des villes voisines. Un retour à la moyenne saisonnière sera enregistré à partir de lundi prochain. Cette hausse des températures avait été déjà enregistrée durant la même période des années précédentes où le mercure a atteint 48°C en juin 2005 à Constantine et 34°C à Alger. En juin 2003, une chaleur écrasante s'est abattue sur le nord du pays atteignant la barre des 42°C ! Si dans les zones côtières, la chaleur caniculaire est atténuée au regard de la proximité de la mer, dans le Sud, elle reste insupportable. La vente des climatiseurs va bon train. Des précautions sont à prendre en pareille situation : éviter le soleil et boire beaucoup d'eau.