Après la délibération de l'Assemblée populaire de la wilaya de Skikda, l'Entreprise publique d'eau ménagère industrielle et de l'assainissement (Epdemia) devrait être dissoute et l'ensemble de ses prérogatives se verra ainsi transféré vers l'Algérienne des eaux (ADE). A cet effet, M. Salja, directeur de l'Epdmia de Skikda, juge que ce transfert « s'inscrit dans la nouvelle politique nationale de l'eau qui vise à normaliser la gestion de la ressource en s'alignant sur les repères internationaux, chose qui faisait défaut auparavant », et d'affirmer que cette centralisation de la gestion de l'eau devra avoir des conséquences positives aussi bien sur la distribution que sur la préservation de la ressource puisque dorénavant, les unités ADE seront appelées à s'aligner sur des normes nationales déjà retenues. M. Salja citera par la suite quelques nouvelles approches en rapportant que « le taux national de perte sera de 15 % alors qu'auparavant, les pertes dépassaient les 50 % et vacillaient d'une wilaya à une autre. En plus, nous serons appelés à établir une facturation pour plus de 60 % de la production. Avant ces facturations ne couvraient que 40 % dans le meilleur des cas ». Il citera également les repères de gestion financière qui obligent les unités ADE à assurer un recouvrement de 115 % pour les amener à assainir leurs créances. Abordant ensuite les effets de cette reconversion sur la gestion de l'eau au niveau local, le directeur de l'Epdemia estime que « la gestion au niveau local aura à bénéficier de l'apport des grands changements opérés au niveau national. Car pour mener à bien sa politique, l'ADE est appelée à uniformiser ses visions et à doter ses unités des besoins nécessaires. Pour Skikda, nous avons déjà présenté nos besoins, et une fois acquis, ils devraient nous permettre de nous positionner dans le gotha des entreprises d'envergure nationale et de bénéficier ainsi des opportunités qu'offrent les grands marchés de réalisation. Cela d'une part. D'autre part, nous avons présenté un programme de réhabilitation des équipements de production et de distribution et nous avons aussi entamé un grand travail afin de minimiser les fuites. Tous les ouvrages de production, forages et stations de traitement, sont dotés de compteurs, ce qui nous a permis de relever déjà que le taux de fuite au réel est de 16 % que nous nous attellerons de réduire encore ». Pour M. Salja, le transfert vers l'ADE aura également des répercussions directes sur les consommations et d'expliquer : « Nous allons très bientôt généraliser l'installation des compteurs de classe C (compteur inviolable) afin d'en finir avec la facturation au forfait qui concernait, rien que pour la ville de Skikda, plus de 20 % des consommateurs. En 2005, ce taux chutera pour avoisiner les 2 % et en 2006, tous les consommateurs ne payeront que ce qu'ils auront réellement consommé. » Dans le même ordre d'idée, M. Salja fera part que prochainement, les réseaux d'alimentation en eau potable des cités Khaldi, 500 et 700 Logements et de Beni Malek seront rénovés. Une opération qui vient en continuité aux opérations achevées à Merj Eddib, CIA, Ballot, Sicel et à celles encore en cours à Boulkeroua, ESTE et Timgad. Ces travaux qui viennent accompagner le transfert de l'entreprise devraient, toujours selon les dires du directeur de l'Epdemia, avoir des conséquences directes sur l'approvisionnement en eau potable monnayant une mise à la disposition au profit de l'entreprise d'un volume conséquent et rationnel de la ressource. Et à ce titre, il serait inutile de rappeler que la wilaya de Skikda dispose d'un potentiel énorme constitué par quatre barrages.