En attendant le verdict, mis en délibéré pour le 3 juillet, l'affaire dite du commissaire de Azzaba instruite au tribunal de Collo a été ponctuée, et trois jours durant, de la rétractionsde de la majortité des témoins et aussi par le réquisitoire du procureur de la République. Ce dernier, estimant d'emblée que « cette affaire touche à la crédibilité de l'Etat » a demandé une peine de 20 années de prison ferme assorties d'une amende de 5 millions de dinars contre l'ancien chef de sûreté de la daïra de Azzaba. Il a par ailleurs requis une peine de dix années de prison ferme contre le chef du service régional des équipements et du patrimoine foncier de la sûreté nationale et un technicien en bâtiment et des peines allant de un à quatre années de prison ferme contre plusieurs entrepreneurs et des P/APC. Dans son réquisitoire, le procureur a insisté pour mettre le principal accusé devant ses responsabilités en estimant qu‘il n'avait pas à s'impliquer dans des projets et que tout ce qu'il avait entrepris était motivé par des intérêts personnels et non pour le commissariat de la ville de Azzaba, en citant, entre autres, la récupération et la vente des tuiles de souk el fellah, l'affectation de marchés, l'utilisation abusive du carburant et la construction d'une nouvelle stèle. Les avocats du principal accusé ont estimé que ce procès ne devait même pas avoir lieu puisque le chef de sûreté de la daïra d'Azzaba mériterait plutôt d'être récompensé pour les efforts qu'il a fournis et pour ses grandes compétences et non poursuivi en justice. Réfutant l'ensemble des chefs d'inculpation, neuf au total, un des avocats estimera que cette affaire ne serait qu'une machination amplifiée par une campagne médiatique.