La session ordinaire de l'Apw d'Alger consacrée à l'étude du budget supplémentaire (BS) s'est ouverte hier dans un climat de fin de mandat. Le wali d'Alger, M. Addou, s'est contenté, lors de son allocution, de faire lecture de la liste des projets réalisés et ceux à venir. Interpellé sur les « détournements » de logements sociaux, le wali, visiblement gêné, usa d'une pirouette en disant que l'élu aura la réponse à travers le cabinet qui a enregistré la demande. On croit savoir qu'il aurait déclenché une commission d'enquête pour superviser de près l'affaire. Saura-t-on ces résultats ? Rien n'est moins sûr. Evoquant le problème des bidonvilles, M. Addou assure que quelque 2000 affaires qui s'y rapportent ont été portées devant les juridictions compétentes. Le directeur du logement, M. Smaïl, s'est montré, de son côté, évasif en faisant remarquer que la multiplication des bidonvilles doit être réglée « dans un cadre national ». « Le recensement est toujours en cours pour en déterminer le nombre », soutient-il. S'agissant des relogements, M. Addou dira que durant le premier semestre de cette année, 749 familles ont été relogées dont 345 dans le cadre des grands projets structurants. 2326 familles le seront durant le mois en cours. Des élus de l'assemblée sortante ont dénoncé le fait qu'ils « ne participent pas à la prise de décision ». Pour Aït Cherif, élu FFS, M. Zaïm, P/Apw, a initié une résolution qui fut votée « à blanc » sans que les élus en connaissent le contenu. Celle-ci fait l'éloge du travail de l'administration dont « le P/Apw est à la solde », s'indigne-t-il. Selon l'élu, par cette résolution prise lors de la session de février, Zaïm tourne casaque alors qu'il a assuré que le mandat actuel « est insatisfaisant ». Le P/Apw, d'obédience FLN, fait cavalier seul, soutient M. Chegnane, élu RND, en signant « par anticipation des documents sur les dons d'un montant de 260 millions de dinars qu'ont fait Sonelgaz et Sonatrach sans que les élus soient associés ». Lors d'un point de presse, M. Zaïm fera un clin d'œil à ses détracteurs, lesquels, selon lui, se contentent de défendre leur « chapelle sans pour autant faire de propositions concrètes ». Assimilant cela à un handicap sérieux, il dira qu'il lui a fallu pas moins de trois ans pour le remonter en faisant montre de « pédagogie ». « Sans vouloir faire dans l'autosatisfaction », le P/Apw assurera que des blocages existent au niveau de l'administration qui reste sclérosée et obsolète. Pour lui, les priorités tracées dans le plan d'action initié en 2002 ont été respectées en dépit des catastrophes auxquelles a eu à faire face l'assemblée. Le P/Apw assure qu'un déficit s'élevant à 357 millions de dinars dû à la baisse de la TAP a été constaté.