Le FLN n'a pas voulu rater la date symbole. Ainsi, à la veille du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, l'ex-parti unique crée une « instance de transition » pour surmonter la crise qui couve depuis des mois. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le parti annonce qu'il s'est doté d'une « instance de coordination exécutive et transitoire ». Cette instance est composée de Amar Saïdani (président de l'APN), Salah Goudjil, Abdelkrim Abada et Saïd Boudedja. Il est précisé dans le communiqué, qui porte la griffe du secrétaire général du parti, que Abdelaziz Belkhadem se chargera de la coordination des travaux au sein de cette nouvelle instance, laquelle présidera, seule, aux destinées de la formation jusqu'à la tenue du 8e congrès bis. Cette décision est prise, selon les termes du communiqué, dans la perspective de ressouder les rangs du FLN. Rongé par les luttes intestines et d'intérêt depuis l'été dernier, le FLN tente à travers cette parade de retrouver son équilibre à même de pouvoir revenir sur la scène politique. Abdelkrim Abada a fustigé, rappelle-t-on, lors de la réunion du comité central (CC) issu du 7e congrès, tenue jeudi dernier, les « agissements des redresseurs », citant nommément Amar Tou. Pour lui, sans la quête de l'hégémonie de ces derniers, le FLN aurait pu « se remettre sur les rails et tenir son congrès avant le 1er novembre ». Il a également précisé que « M. Belkhadem est hors de cause, et puis il n'est pas très bien informé de la situation en raison de ses déplacements à l'étranger ». Avec cette nouvelle composante, le parti arrivera-t-il à bout de la crise ? Les redresseurs vont-ils se résigner ? En tout cas, le ton a été bel et bien donné jeudi dernier par Abdelkrim Abada qui n'a pas lésiné sur les mots pour traiter de tous les noms les redresseurs.