Le nombre de malades mentaux augmente au fil des jours dans la ville de Sidi Bel Abbès, où ces derniers n'hésitent pas, très souvent, à se dévêtir en public. Le spectacle suscite des réactions diverses allant de la révolte au désintéressement. On compte, selon certaines estimations, une quarantaine de personnes vivant au quotidien en errance. Selon des associations caritatives, la période estivale connaît un rush de personnes souffrant de troubles psychiques, originaires des wilayas limitrophes. « Ils sont très nombreux ces fous qui s'attaquent en plein jour aux passants et même aux véhicules. Aussi, il n'est pas rare que la circulation automobile soit entravée par un forcené, au vue de tout le monde », témoigne une étudiante à la faculté de droit, victime récemment d'une agression non loin de l'hôpital. Ainsi, le phénomène prend des proportions alarmantes en l'absence de structures adaptées, notamment de centres d'internements. Au niveau du centre hospitalo-universitaire Hassani Abdelkader, le service de psychiatrie, dont la capacité d'accueil est réduite (20 lits), affiche complet. « Pour l'internement de ces malades dans des structures spécialisées, beaucoup de moyens sont indispensables aussi bien matériels que financiers », nous explique le médecin de garde pour qui ces malades doivent être convenablement pris en charge.