De notre envoyée spéciale à Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur Sons de batterie et guitares percutantes trouvent peu à peu une harmonie avec les effets des feux d'artifice. Les éclats de lumière et de son se mêlent pour créer une véritable féerie, en cette dernière soirée très caliente. Des feux d'artifice jaillissent, offrant un décor splendide au stade du 24 Février de Sidi Bel Abbès, qui a drainé une foule dense dépassant les 30 millespectateurs. D'emblée, l'ambiance a changé avec le premier spectacle magique du célèbre Djillali Amarna qui n'était pas monté sur scène depuis plus d'une décade à cause de maladie. Khalouni Nebki Ala Rayi, Rabi Kayene Rabi Kayen, Ya zina diri la taye, étaient des chansons qui ont laissé le public ahuri devant le génie de cette musique du raï. Amarna, ce fils de Sidi Bel Abbès, a été chaudement applaudi. Dès lors, Zehouania a fait monter la tension. Tout le stade dansait. Avec un bouquet bien garni, la diva du raï a réussi à enflammer le public le mettant K.-O. mais qui réclamait sans cesse El Abbassi Ymout Alik Zehounia. Cette star a comblé ses admirateurs et ses fans avec des chansons, notamment Sid Ettalleb dirli Zoudj Ktoub, Bghayte Hbibi lila, Gouli wine rak tegoud. Après l'avoir rechauffé, Zehouania a mis le public en délire et qui n'a pas voulu la lâcher un instant. Cette finale, qui a été clôturée par la remise des trois lauréats, a vu pour la première fois cheb Billal. Par ses chansons Darja Darja, Wassaa kahtrek, cheb Billal a réussi sa montée sur l'esplanade. Cette deuxième édition du Festival national culturel du raï a été une réussite, et les organisateurs pensent déjà à la troisième édition, car créer un festival consacré au raï c'est déjà aimer la capitale de la Mekkera. Cette deuxième édition n'est autre qu'une rencontre et la découverte d'artistes talentueux qui ont donné à Sidi Bel Abbès l'idée de faire partager cet amour de la chanson raï. Succès complet pour cette édition qui a eu lieu du 2 au 8 du mois en cours. Cette seconde édition nationale du festival, plus éclectique que jamais, a réuni cette année dans une ambiance bon enfant un grand nombre de célébrités telles que Fadela, Billal, Ghana El Meghnaoui… Chaque soir, une foule en délire a rejoint le stade pour savourer cet art et dont une politique pour sa revalorisation et sa protection a été mise sur pied. Cette édition a été une fête de 8 jours au cours de laquelle plusieurs concerts en plein air ont été présentés. Un succès incontesté, et cette édition n'est qu'un exemple des nombreux spectacles qui font vibrer le pays. A vrai dire, la culture à Sidi Bel Abbès a été étalée dans toutes ses dimensions. Le festival a été l'occasion pour les mordus du raï, les musiciens et autres touristes de plonger au cœur d'une ville qui a enfanté des talents du 4e et du 7e art, du raï, ainsi que du folklore. Les organisateurs ont réussi à maîtriser la situation, et les manifestations se sont déroulées dans de bonnes conditions, au point qu'aucun incident n'a été enregistré. Succès sur toute la ligne, au moment où certains pensaient à son échec. Cela explique que la volonté des responsables, et les facilités données ont permis à cette première édition de relever le défi sur tous les plans. Ce n'est, cependant, qu'un au revoir et à l'année prochaine avec la 3e édition.