Sous le thème générique « Un regard algérien sur l'universalité des droits de l'homme », la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) organise depuis hier son université d'été à Melbou, dans la wilaya de Béjaïa, en partenariat avec le CISP, le Comité international pour le développement des peuples, une ONG italienne créée en 1982 et présente en Algérie depuis 1994, et l'association Etoile culturelle d'Akbou. L'ouverture des travaux a notamment vu l'intervention du président de la LADDH, Hocine Zehouane, dont la communication a porté sur la problématique algérienne des droits de l'homme, et du sociologue et historien Daho Djerbal qui a axé la sienne sur l'histoire et la philosophie des droits de l'homme. Les thématiques de cette université d'été qui s'étale sur quatre jours portent essentiellement sur les mécanismes de protection et les législations nationales et internationales relatives aux statuts de la femme, de l'enfant et des minorités. Par ailleurs, elle regroupe près de 80 participants issus du mouvement associatif et provenant des wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa et Oran. Tel qu'énoncé par les organisateurs de cette université qui, pour rappel, s'inscrit dans le projet « citoyenneté et reconstruction du dialogue », soutenu par la Commission européenne, l'objectif principal est de favoriser la vulgarisation et la croissance de la culture des droits de l'homme auprès de la société civile. Au cours du débat qui a suivi les travaux de la première partie de la journée, le président de la LADDH a longuement fustigé le maintien de l'état d'urgence, qualifié de « caduc » et qui, selon lui, encourage de graves dérives, comme cette bavure policière dont a été victime, tout récemment encore, un jeune homme décédé dans un commissariat de police de l'est du pays.