Une omelette aux askarels, ça vous dit ? Non, ce n'est pas tiré par les cheveux puisque le polychlorobiphényle peut s'infiltrer dans la chaîne alimentaire et contaminer, d'abord, la terre cultivable pour finir dans l'intestin ensemencé. Le scénario, loin d'être de pure science-fiction, a donné froid dans le dos et provoqué la dégringolade de nombreux décrets et conventions internationales. Très vite, sont apparus, en Algérie, le danger du PCB et l'improbabilité à s'en charger sérieusement. Son nom barbare a eu pour effet paradoxal d'objecter les consciences et de fermer court tout type de communication à ce sujet. L'amiante toute aussi cancérigène et nocive pour l'environnement, a été, par delà les frontières algériennes, surexploité en matière médiatique. Et pourtant, le PCB de la famille des askarels est cancérigène, non biodégradable et bioaccumulable. Le point commun avec l'amiante réside dans le fait que l'huile est inodore et incolore. De quoi la confondre avec n'importe quelle huile végétale ou animale. Son contact ne suffit pas à provoquer l'endommagement des voies respiratoires, il suffit, pour cela, de l'inhaler et son danger est multiplié lors d'un incendie ou se mêlent détritus et askarels. En effet, la décomposition de l'huile est le furane et la dioxine. Encore des noms barbares, c'est vrai, mais continuez… Ces appellations anxiogènes mais sans imprécation matérielle ne doivent pas faire perdre de vue que leur propagation dans l'atmosphère serait mortelle à long terme. Remarquez, pas besoin de brûler des transfos d'askarel pour sentir la dioxine. Elle émane de chaque incinération de déchets que l'on peut observer dans les lieux d'habitation algérienne.