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Réputées dangereuses pour la santé Alerte aux huiles askarel
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2004

L'Association nationale pour la protection de l'environnement et de lutte contre la pollution (ANPEP) poursuit son offensive tous azimuts contre les facteurs de pollution et les pollueurs.
Après avoir médiatisé les risques que représentent les produits organiques persistants (POP's), l'ANPEP a ouvert un autre front de lutte pour la sauvegarde de l'environnement. Sa cible : les 3443,13 tonnes d'huiles askarel, important facteur de pollution, cancérigène qui plus est. Ce chiffre et beaucoup d'autres sont avancés comme argument par l'association écologiste sur la base de l'inventaire établi en 2004 par les services du ministère de l'Environnement sur les produits organiques non persistants. Bien que l'on n'ait avancé aucun chiffre de la facture des dégâts causés par les askarels, ni précisé l'impact réel de ces huiles sur la santé humaine, l'établissement de cet inventaire est considéré comme un événement. Dans différentes déclarations, le président de l'ANPEP avait égratigné au passage quelques administrations et entreprises pollueuses. « Il est urgent de mettre de l'ordre dans la gestion de ces huiles et de définir avec précision les sites contaminés. Il y a lieu également de recenser et faire l'inventaire de l'ensemble des dépôts de ce type de produits très nocifs », avait-il souligné. Comment s'étonner que ce soit précisément Laghouat qui est la plus contaminée avec 176 transformateurs pour 274 tonnes d'huiles askarel et 1500 fûts de terre contaminée ? Cette situation est de loin supérieure à celle enregistrée dans d'autres régions également contaminées. L'on retiendra à titre d'exemple qu'à l'Est du pays, le complexe sidérurgique Ispat El Hadjar (Annaba) et la centrale thermique de Skikda représentent deux importants foyers de contamination aux huiles askarel. A elle seule, Skikda comptabilise 15,7 tonnes générées par l'exploitation des 19 transformateurs de la cimenterie de Hadjar Soud, alors que 5,71 autres tonnes sont recensées en différents lieux industriels. Cette contamination aggrave davantage le problème de l'environnement quand on sait que 145 sites à travers le pays sont contaminés par des produits organiques persistants. Comme si cela ne suffisait pas, voilà que l'ANPEP, qui affirme ne pas disposer du degré de contamination, annonce que 22 autres sites sont contaminés par les dioxines et les furanes. Bien que l'on ne soit toujours pas à la coordination des actions de préservation entre les différents ministères, dont celui de la Santé et de la Population, des sources médicales dignes de foi avancent un fort taux de population de plusieurs régions du pays souffrant de pathologies diverses induites par la contamination des sols par les huiles askarel. D'où la nécessaire alerte qui doit être donnée pour la gestion des 6699 équipements et matériels à huile de synthèse (polychlorobiphényles-PCB), dont des transformateurs, condensateurs et disjoncteurs inventoriés par le ministère de l'Environnement. Ces équipements et matériels, dont 45% sont mis au rebut, constituent de grands facteurs de contamination aux PCB. M. Halimi, le président de l'ANPEP, a précisé qu'une étude et des propositions sur les produits organiques non persistants seront soumises prochainement au ministère de l'Environnement. Il a ajouté que le même inventaire de 2004 fait état de l'existence d'un stock de 1532 tonnes de pesticides périmés non POP's, dont 862 dans les régions du Centre, 233,3 tonnes à l'ouest et 110,8 tonnes au sud. Cependant, ce sont les polychlorobiphényles (PCB) ou huiles de synthèse des transformateurs, disjoncteurs et condensateurs qui posent problème. Bon nombre ont été recensés de 1987 à 2003. Mais, selon notre interlocuteur, ce n'est qu'en 2004 que ce recensement sera réalisé en toute transparence pour faire apparaître 4650 transformateurs (1908 rebutés), 1964 condensateurs (1054 rebutés), 85 disjoncteurs (80 rebutés). Les experts en environnement ont préconisé la prise en charge de ce dossier en toute priorité dans le programme d'élimination et de décontamination. Ils ont estimé que cette dernière doit préalablement faire l'objet d'études exhaustives pour mieux cerner les sites contaminés ou proportionnellement contaminés ainsi que l'élaboration d'un répertoire dans un cadastre spécifique à même de permettre aux autorités d'apporter des solutions appropriées. Qualifiant l'inventaire 2004 établi par le ministère de l'Environnement comme étant un événement à même de donner un nouvel élan à la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution, le président de l'ANPEP a annoncé que 390 tonnes d'huiles askarel dans des fûts sont enfouies et sont à l'origine de la contamination des sols. Pour l'ANPEP, trois opérations doivent être lancées en toute priorité : l'élimination des 1080 tonnes d'huiles PCB en stock, la mise en place d'un plan de traitement des 3042 appareils en rebut et procéder à des recherches à même de permettre la substitution des 3657 appareils avec leurs 2394,7 tonnes d'huiles askarel afin de se prémunir de l'augmentation des stocks et des sites contaminés. M. Halimi a également souligné qu'« étant les plus contaminées, les régions du centre du pays devraient figurer en toute priorité sur le programme de prise en charge de la décontamination ». Comment et par quel moyen peut-on éliminer cet important stock d'huiles askarel très nocives pour la santé des populations (cancer et autres maladies, notamment de la peau) ? Le président de l'ANPEP est formel. Pour lui, notre pays ne dispose pas d'incinérateur spécifique qui coûte excessivement cher. « Pour pouvoir détruire les PCB et leurs déchets, les pays industrialisés recourent aux incinérateurs à très haute température. L'Europe comme les USA disposent d'incinérateurs spécifiques à plus de 1100°C. Mais notre pays n'a pas les moyens d'acquérir cet équipement. La convention de Stockholm sur les PCB a permis de réduire considérablement leur utilisation. Mais le problème reste posé dans la prise en charge des stocks existants (élimination) et dans le traitement et la réhabilitation des sites contaminés. » Existe-t-il dans notre pays un registre des cancers et de la morbidité générés par les PCB ? A cette question, le président de l'ANPEP a estimé : « Avec les différents inventaires nationaux réalisés par le ministère de l'Environnement sur les PCB, les pesticides, les dioxines/furanes et les sites contaminés, la situation peut être maîtrisable avec l'exportation vers les pays disposant de moyens appropriés des matériels rebutés et des stocks de PCB. Je dois cependant préciser qu'il n' y a pas de réglementation pour la dioxine et les furanes. »

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