Après plusieurs années d'attente, les souscripteurs du projet des 136 logements, lesquels se trouvent sur le prolongement du boulevard Abane Ramdane, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont exigé l'intervention urgente des autorités lors d'un rassemblement tenu hier devant le cabinet du wali. La genèse de l'affaire remonte au 26 juin dernier, où une quarantaine d'inscrits au projet ont occupé les appartements dont ils devaient bénéficier depuis plusieurs mois. « La décision d'occuper les lieux a été prise suite à la parution dans un journal local d'une annonce de vente de nos appartements, bien que la majorité des inscrits aient déjà payé la quasi-totalité du montant exigé », affirment les représentants des bénéficiaires. Ces derniers précisent que le litige avec le promoteur est né lorsque celui-ci leur a demandé de payer une augmentation de 270 000 DA, en sus du montant de 980 000 DA, arrêté dans les contrats signés entre les deux parties au mois de mars 2003. « Les clauses du contrat précisent que l'augmentation ne saurait dépasser le taux de 0,5 % du prix de base », noteront les délégués des souscripteurs, qui rappellent que le projet dont le délai a été fixé à 18 mois à partir du 2 janvier 2002, avec une prorogation de 4 mois en cas de force majeure, devait être réceptionné avant la fin de l'année 2003. « Nous attendons depuis près de quatre ans pour prendre possession de nos clés mais nous apprenons que nos appartements ont été vendus », réclament-ils, tout en déplorant l'absence de suivi rigoureux de la part des services concernés, sachant que le promoteur avait déjà reçu une mise en demeure de la part de la direction du logement et des équipements publics (DLEP) au mois de mars 2006, le sommant de reprendre les travaux. Après l'occupation des lieux, certains souscripteurs se trouvent engagés, depuis près de deux mois, dans un véritable bras de fer avec le promoteur. Hier, les contestataires ont été reçus par le secrétaire général de la wilaya qui leur a promis d'étudier leur cas, alors que le litige qui les oppose au promoteur est toujours entre les mains de la justice. L'affaire qui devait être examinée la semaine dernière par le tribunal d'El Khroub, a été reportée au 15 septembre prochain. Les concernés, qui sollicitent l'intervention du wali pour l'achèvement du projet et la remise des clés, semblent décidés à aller plus loin et porter leurs doléances à la présidence de la République. Contacté par téléphone, le représentant de l'entreprise Kechkar a réfuté toutes les accusations des souscripteurs qui, selon ses propos, ont été déboutés par la justice et occupent les appartements illégalement. « Ce n'est qu'un groupe restreint qui fait du bruit et refuse de respecter l'engagement signé avec le représentant de l'association suivant l'accord de la majorité des souscripteurs », a-t-il conclu.