Le doyen des clubs sétifiens vit à l'heure actuelle une grave crise. Fondé en 1933, l'USMS qui a enfanté Makhloufi, Aribi et Kermali, figures charismatiques du football algérien, fait à l'heure actuelle l'objet de convoitises des clans en course pour la présidence du club, laissée vacante à la suite de la démission forcée, de l'ex-président Abdelmalek Abed, condamné dernièrement par le tribunal de Sétif à une année de prison ferme à cause de la falsification de la composante des membres de l'assemblée générale. L'USMS qui évolue en Interrégions est livré à lui même. Le non-renouvellement des structures à temps s'est répercuté négativement sur la trésorerie du club. Les 350 millions de l'APC et les 2,6 millions de dinars octroyés par le fonds sont toujours bloqués, accentuant ainsi les malheurs d'un club qui ne mérite pas, eu égard à son histoire, un tel sort. Après l'adoption du bilan moral et financier par 31 personnes qui ne représentent qu'une infime portion des supporters de l'USMS - un vivier et réservoir inépuisable de talents - les Grenat, à travers une assemblée générale « constituante », se sont donné rendez-vous, le 3 novembre courant, pour l'élection d'un nouveau président. Trois candidats, à savoir Nouredine Bencheikh (avocat) et les industriels Azouz Arab et Lamnouar Belaliat (ex-président du club), sont en lice. Les tractations de coulisses vont bon train. L'assemblée élective sera, à l'instar de la précédente, houleuse. Les antagonistes, qui ont mis le paquet, ne voudraient en aucun cas perdre ces « prometteuses » élections. De nombreux supporters qui ont une idée sur les intentions avouées ou non des prétendants sont sceptiques. « Ces dernières années, l'USMS a été transformée en fonds de commerce où des pseudo- Usmistes ont fructifié leurs affaires, aux dépends des intérêts du club qui leur a pourtant permis de sortir de l'anonymat. Pour les cautionner, les candidats doivent non seulement présenter un sérieux plan d'action devant redorer le blason de ce club mythique, mais faire don d'un gros chèque, le nerf de la guerre qui fait cruellement défaut à l'USMS en mesure de reprendre la place qui lui sied au sein du mouvement sportif national », nous confie l'un d'eux qui ne croit plus au père Noël.