En gestation depuis plusieurs mois, le nouveau code du travail est enfin finalisé. Il sera présenté en conseil du gouvernement durant le premier semestre de l'année 2008. C'est ce que confirme le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh : « L'avant-projet du nouveau code du travail est fin prêt au niveau du ministère du Travail. » Il sera très prochainement soumis aux différents partenaires sociaux (UGTA, patronat, forum des entrepreneurs) pour la concertation », déclare-t-il lors d'une conférence de presse, animée jeudi dernier à Alger. En gestation depuis plusieurs mois, le nouveau code du travail est enfin finalisé. Il sera présenté en conseil du gouvernement durant le premier semestre de l'année 2008. C'est ce que confirme le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. « L'avant-projet du nouveau code du travail est fin prêt au niveau du ministère du Travail et sera très prochainement soumis aux différents partenaires sociaux (UGTA, patronat, forum des entrepreneurs) pour la concertation », déclare-t-il lors d'une conférence de presse, animée jeudi dernier à Alger. La mouture finale de cet avant-projet sera peaufinée, selon lui, à l'occasion de cette concertation avec les partenaires socioéconomiques. Une concertation devant être suivie par une réunion bipartite ou tripartite. Le projet en question contient, précise-t-il, plusieurs nouveautés en mesure d'adapter la législation du travail au contexte social et économique du pays. Il en révèle d'ailleurs certaines de ces nouveautés. Il s'agit notamment de l'interdiction du tabagisme dans les lieux de travail, la lutte contre le harcèlement sexuel, le travail des enfants et la redéfinition des relations de travail entre l'employeur et l'employé. Les pouvoirs publics semblent vouloir, ainsi, prendre le taureau par les cornes en durcissant les peines contre le tabagisme et le harcèlement sexuel. « Il est inconcevable que les pays développés soient plus avancés en matière d'interdiction du tabagisme, alors que nous restons encore à la traîne », lance-t-il. Des sanctions, ajoute-t-il, sont prévues contre les contrevenants. Le nouveau projet de texte redéfinit aussi le « harcèlement sexuel ». Minimisant le travail des enfants en Algérie, le ministre réaffirme toutefois la volonté des autorités de traiter la question en amont, au sein des familles, dont les enfants sont contraints de travailler. « Il faut assurer un poste d'emploi aux parents pour empêcher le travail des enfants », explique-t-il. L'avant-projet, enchaîne-t-il, « garantira une application plus harmonieuse » de la relation de travail et veillera au respect des droits des travailleurs. Le pouvoir d'achat s'est-il amélioré ? La surprise dans cette conférence de presse est l'affirmation par le ministre que le pouvoir d'achat des Algériens s'est amélioré. « L'évolution du salaire national minimum garanti (SNMG) en dinars constants fait ressortir une amélioration du pouvoir d'achat des citoyens jusqu'à 66,2% durant la période 1999-2007 », indique-t-il. Le taux d'évolution annuelle du pouvoir d'achat, atteste-t-il, est de 6,6%. « Le revenu disponible des ménages a également enregistré un accroissement moyen de près de 10%, tandis que le revenu disponible par habitant s'est accru de près de 7% par an durant la même période », dira-t-il. Comment parler d'une amélioration du pouvoir d'achat alors que les prix des produits alimentaires (légumes, fruits et autres aliments) ont au moins doublé durant les derniers mois ? Le simple citoyen peut-il comprendre le calcul selon « le dinar constant », s'il ne parvient pas à acquérir les produits de base lui permettant de survivre ? Sollicité pour répondre à ces questions, M. Louh persiste et signe : « Il y a une amélioration du pouvoir d'achat. » Toutefois, le ministre reconnaît que « cette amélioration peut être insuffisante ».