Le principe de la permanisation absolue dans un poste de travail n'existe plus, a affirmé le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, jeudi dernier, en marge de la journée d'information et de sensibilisation sur les risques professionnels. Dans ce cadre, ajoutera-t-il, instruction a été donnée au Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour inclure dans le contrat d'acquisition des entreprises une clause stipulant que « tout manquement aux termes du contrat entraînera automatiquement sa résiliation ». Pour Tayeb Louh, l'important dans le processus de privatisation des entreprises publiques « est la préservation de l'ensemble des postes d'emploi ». Des indications qui tracent du moins les contours de ce que sera le projet de code du travail dont l'annonce a été faite, le même jour, par le premier responsable du département du Travail. Un code dont l'élaboration a été confiée à un groupe de travail qui sera installé au courant de la semaine prochaine à l'effet de réviser le cadre juridique régissant le monde du travail en Algérie. Il s'agit notamment des lois n°90-11 relative aux relations de travail, n°90-14 relative au droit syndical, n°90-02 relative à la prévention et aux règlements des conflits au travail, celle sur l'emploi et la loi sur l'emploi de la main-d'œuvre étrangère. Des lois dont certains articles, a fait remarquer le ministre, « ne sont ni en faveur de l'économie algérienne ni en faveur du patronat, encore moins en faveur des employés ». C'est ainsi que pour trouver « la meilleure formule », selon Tayeb Louh, le groupe de travail, présidé par son département et regroupant des représentants de l'UGTA et du patronat, sera appelé « à étudier les propositions du gouvernement, de l'UGTA et du patronat pour pouvoir rédiger par la suite ce qui constituera le code du travail ». Pour ce faire, il est attendu, selon lui, que le groupe de travail étudie les expériences de certains pays pour les adapter à la réalité algérienne.